Eloi Dauphin a été condamnée en 1994 et en 2018 pour des dossiers de nature sexuelle similaire. Le 3 mars, il a obtenu la peine la plus sévère à son égard.

La juge de la Cour du Québec, Marie-Claude Gilbert, lui a octroyé une sentence de trois ans de détention ferme. Le récidiviste a reçu également l’interdiction de fréquenter divers lieux publics liés à la présence d’enfants et à la victime pour les dix prochaines années. Elle explique entre autres sa décision par la gravité de ses gestes et des conséquences importantes lis à ceux-ci.

Eloi Dauphin a présenté peu de regrets et a blâmé le plaignant durant le processus judiciaire. La victime, dont son identité est protégée par une ordonnance du tribunal, a subi entre 10 à 20 contacts sexuels avec l’homme durant son adolescence entre 2010 et 2014.

Maintenant âgé dans la vingtaine, il a soutenu, durant le procès, être aujourd’hui emprisonné de ces souvenirs. Dans son explication, la juge Gilbert dit avoir pris en considération le vécu, les limites et les carences de l’accusé, qui est un enfant de Duplessis qui a également été abusé dans son passé. La Couronne demandait 5 ans d’emprisonnement. L’avocat de défense réclamait pour sa part une peine allant de 12 à 24 mois.

Le jugement a été particulièrement émotif pour le délinquant. L’homme a éclaté en sanglots lors du prononcé.

Rappelons que les procédures judiciaires ont été repoussées à plusieurs reprises en raison de l’état de santé de l’accusé. Le dossier traine en longueur depuis 2018.