Plus de 11 mille électeurs iront aux urnes le 24 avril prochain dans Restigouche-Chaleur. Le siège est vacant dans la circonscription depuis le 21 octobre dernier, alors que Daniel Guitard est devenu maire de la nouvelle entité municipale de Belle-Baie. La campagne démarre doucement. Questionnés sur la campagne, les citoyens de la circonscription sont mitigés…

« Non, pas vraiment… Ça ne m’intéresse pas beaucoup. », nous dit cette dame.
« Ça m’intéresse. Mais, je suis plus dans la merde à Ottawa qu’ici. », sourit cet homme, occupé à changer un panneau lumineux dans une épicerie de Belle-Baie.
« Pas mal de près… Est-ce que votre choix est déjà fait? Mon choix est déjà fait. », confirme cet homme.
« Oui, oui… votre choix est déjà fait? Oui et non. »… semble hésiter cet homme, café à la main.

Le prochain mandat du député ou de la députée sera court… 18 mois avant une élection générale.

« Donnez-moi 18 mois pour vous prouver qu’un parti vert peut faire le travail doublement fort. On est capable d’avoir des choses, nous aussi. On est capable d’avoir des résultats. Après ça ils auront le choix s’ils veulent continuer avec le vert. », lance Rachel Boudreau, candidate pour le parti vert et ancienne mairesse de Petit-Rocher.

Du côté libéral, une course à l’investiture tenue dernièrement a couronné Marco Leblanc… un vétéran de la politique, malgré son jeune âge.

« Ça fait 10 ans que je travaille en politique au niveau fédéral et provincial. J’ai une bonne expérience, un bagage de route assez important. J’ai travaillé pour Daniel Guitard pendant deux ans et, lors de la dernière année, j’ai travaillé avec Serge Cormier le député fédéral. », nous dit, assuré, Marco Leblanc.

Les enjeux sont nombreux… et qu’on soit vert ou rouge, on remarque les mêmes lacunes.

« Ils veulent un meilleur accès à la santé. Un meilleur accès aux services de longues durées pour les personnes âgées et un meilleur accès pour la santé mentale. », pointe le candidat libéral.

« On parle de transport en commun, de logement abordable. Le coût de la vie, le système de santé. Il y a tellement de problèmes qui se passent. » , souligne la candidate verte.

La circonscription de Restigouche-Chaleur est libérale depuis 1978. Pour la candidate du parti vert, il est temps pour du changement.

« Je crois que les gens sont prêts à un changement. Rouge-bleu, rouge-bleu. C’est du ping-pong. Pourquoi pas essayer un changement. », explique madame Boudreau.

Du côté libéral, on sait très bien que la course n’est pas gagnée. On veut arriver à Fredericton avec un message du Restigouche-Chaleur.

« C’est certain que c’est un siège qui est rouge dans les derniers quarante et plus. Je pense qu’il faut envoyer un message clair au premier ministre actuel : on n’acceptera pas sa politique de division. », martèle monsieur Leblanc.

À l’heure actuelle, les progressistes-conservateurs détiennent 29 sièges à l’Assemblée législative, les libéraux en ont 13, les verts en détiennent trois, il y a un siège indépendant… les trois sièges vacants ne changeront donc pas la majorité conservatrice.