Des joyaux qui se dressent au cœur des municipalités gaspésiennes. N’ayant plus de paroissiens, dans certains cas, et relocalisant ceux-ci vers d’autres paroisses, plusieurs de ces bâtiments se retrouvent sans vocation. L’enjeu pour les églises sont les coûts… Soyons clairs, ils sont onéreux pour le diocèse et les paroisses qui doivent assumer l’entretien de ces énormes bâtiments…

« C’est sûr que c’est la grande partie du budget de toutes les paroisses qui passe l’entretien du bâtiment et on est dans un pays où il faut chauffer les églises, donc le chauffage je prends au hasard le chauffage d’une église que je ne nommerai pas pour ne pas les inquiéter qui va jusqu’à soixante-dix à soixante-quinze mille dollars de chauffage par année », débute Monseigneur Gaétan Proulx, Évêque au Diocèse de Gaspé.

Sur le territoire de la Gaspésie et des Îles, on parle d’une dizaine d’églises qui sont fermées. La situation est inquiétante pour les acteurs du milieu.

« Sur deux mille sept cents églises, on prévoit qu’il va y en avoir une sur seize qui va être sauvegardée en un lieu culte dans les prochaines années. La deuxième des choses la démolition d’un tel bâtiment va couter des millions de dollars alors on est bien mieux de prendre ces millions de dollars là puis d’essayer de trouver des programmes existant déjà pour essayer de les revamper », souligne Guy Bernatchez, Préfet de la haute-Gaspésie.

Certaines églises devront donc trouver une autre vocation au cours des prochaines années? L’entretien coûte cher, mais Monseigneur Proulx souligne aussi que des fabriques ne sont plus en mesure de payer leur pasteur. Selon monseigneur Proulx, il faut, malheureusement, se questionner sur l’avenir des églises. Nous avons justement posé la question sur notre page Facebook et nous avons eu droit à plusieurs suggestions : les transformer en logements à prix modique, en centre pour personnes âgées ou en centre communautaire… un peu à l’image de l’ancienne église de Murdochville et de L’Anse-au-Griffon. Des projets audacieux qui nécessitent un long processus. –

« On veut répondre à un besoin des citoyens, mais on tient aussi à mettre énormément d’énergie et d’explications pour l’Importance de la sauvegarde du patrimoine bâti. C’est un immeuble qui est témoin du passé de la communauté de ses citoyens, l’aspect économique à toute son importance, mais l’aspect de l’enrichissement de la qualité du milieu de vie est tout aussi important », termine Daniel Martin, citoyen et bénévole pour le futur Centre Le Griffon.

Chose certaine, il y aura plusieurs questions et actions à poser dans un avenir rapprocher au sujet de ces anciens lieux de culte afin d’en assurer leur longévité.