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Éducatrices en milieu familial : la colère gronde

Publié le 12 février 2020 à 17:27, modifié le 12 février 2020 à 17:29

Par: CIMTCHAU

Les 365 éducatrices en milieu familial régi et subventionné dans l’Est-du Québec demandent un meilleur salaire. Ils ont entamé des moyens de pression sur le gouvernement.

Alex-Sandra Tremblay garde les enfants chez elle de 7h30 à 17h30. Une journée de travail de 10h qui continue lorsque les derniers petits sont partis. «Quand on ferme à 5 heure et demi, la journée n’est pas nécessairement finie. Faut ramasser, faut préparer le repas du lendemain. (…) Pis le vendredi désinfection, le lavage, les draps, l’espace», explique l’intervenante. «C’est un minimum de 50 heures semaine en présence d’enfants. À part tout ce qui vient ensuite, toute la préparation pour accueillir les enfants à faire tous les jours», ajoute Kathy Côté, la présidente de l’alliance des intervenantes en milieu familial pour le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Iles de la Madeleine.

 

Obtenir le même salaire qu’en CPE

Les responsables de service de garde en milieu familial touchent aujourd’hui 12,42 dollars de l’heure et demande une revalorisation à 16,75 $ pour gagner le même salaire qu’une éducatrice débutante de CPE. « C’est vraiment un minimum pour nous parce que là c’est sûr que le ministère nous a offert un 6 sous d’augmentation, ce qui équivaut à 2 gommes balloune par jour, ce qui est vraiment aberrant », s’indigne Kathy Côté.

Pour montrer leur mécontentement, des pancartes ont été déposées ce lundi devant le bureau du député de Rivière-du-Loup-Témiscouata Trois-Pistoles. Les intervenantes des services de garde ouvrent 15 minutes plus tard tous les vendredis. Cette semaine, elles ouvriront à 8h15 au lieu de 7h30. «C’est sûr qu’on ne fait pas ça de gaieté de cœur d’ouvrir plus tard parce que moi ça me donne rien de décaler de 15 minutes. (…) On suit le mouvement pour être solidaire et montrer qu’on tient à être mieux rémunéré que ce qu’on a là», déclare Alex-Sandra Tremblay. «C’est sûr qu’on soutient beaucoup notre éducatrice. Pour nous ça fait du sens, c’est normal qu’elles veuillent les mêmes conditions que les gens CPE», ajoute Jiny Vincent, une mère de famille.

Les parents qui doivent trouver un plan B. «C’est 15 minutes à la fois ce n’est pas tant que ça non plus. Je sais qu’il y a des parents ça peut être plus compliqué mais je pense qu’il y a un moyen de s’arranger entre nous les parents on peut s’entraider», affirme la maman.

Les négociations continuent avec le ministère de la famille. Selon le syndicat des responsables de service de garde en milieu familial, si la proposition de salaire du gouvernement n’évolue pas, 46 % d’entre eux pourraient fermer d’ici 3 ans.