Une maman est dans tous ses états alors qu’elle a appris d’un enquêteur de la police que son garçon serait le bouc émissaire de son éducatrice.

Les gestes allégués seraient survenus le mois dernier à l’intérieur de la garderie Les Minis Dinos située au sous-sol de la bibliothèque municipale de Paspébiac.

L’installation a ouvert ses portes en septembre dernier.

« J’ai pu voir une vidéo où on aperçoit clairement la personne concernée être très brusque avec mon enfant. (…) C’est dur pour moi d’en parler, mais vraiment il s’est fait crier après à plusieurs reprises. Il a reçu des claques, il a eu des mouvements très brusques à plusieurs reprises, pour plusieurs raisons qui ne sont pas valables», déplore la mère.

Selon nos informations, trois enfants auraient subi des sévices de la part de la responsable.

Un autre parent que nous avons joint affirme que sa fille aurait été agrippée par le chandail avant d’être plaquée au sol.

« On s’est aperçu à plusieurs reprises qu’il y avait des grafignes, des marques, des rougeurs, des bleus, mais c’était tout le temps justifié. On n’avait jamais connaissance que mon garçon était difficile à la garderie, au contraire, on avait juste des bons commentaires », enchaîne celle qu’on ne peut identifier pour ne pas identifier son enfant.

Au bureau coordonnateur (BC) du Centre de la petite enfance (CPE)de la Baie, on a préféré ne pas répondre à nos questions.
« On ne fera aucun commentaire. Les dossiers du CPE/BC sont traités avec célérité et professionnalisme, mais de manière confidentielle, avec, le cas échéant, les autorités compétentes en la matière. »

La directrice générale, Julie Dalpé, nous confirme que les trois enfants impliqués ont été relocalisés dans d’autres installations.

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans les services de garde de la région.

«Oui c’est choquant parce que c’est tellement précieux la petite enfance», s’est contentée de dire une éducatrice croisée dans la rue.

« C’est une éducatrice, c’est encore pire. On lui fait confiance à cette éducatrice-là, on lui confie ce qu’il y a de plus précieux pour nous», ajoute la mère d’une des présumées victimes.

Pour sa part, la Sûreté du Québec n’émettra aucun commentaire.

« Il y a une enquête en cours présentement. L’éducatrice a été rencontrée comme tous les parents pour donner sa version des faits. La justice va suivre son cours et on va avoir plus d’informations par la suite », relate la femme.

L’éducatrice, qui a été suspendue le temps de faire la lumière sur ces allégations pourrait faire face à des accusations de voies de fait.

Elle n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.