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Edmundston, une immigrante menacée d’expulsion

Publié le 8 mars 2023 à 17:05, modifié le 8 mars 2023 à 17:05

Par: Mylene Thomas

Une immigrante installée à Edmundston est menacée d’expulsion. Claudia Lolot, est arrivée en 2019 avec ses enfants pour travailler comme chef cuisinière. Mais après un accident de travail, elle a perdu son emploi. et doit régulariser sa situation pour rester au Nouveau-Brunswick.

Claudia Lolot a vu son rêve se briser en morceaux après deux accidents de travail et une opération à l’épaule. Mise en arrêt maladie par le médecin, son employeur l’a licencié. «Ce n’est pas normal, un employé ne peut pas licencier quelqu’un qui est en accident de travail le jeter comme si c’était un linge sale ! Pourquoi il n’a pas une responsabilité jusqu’au rétablissement ? »

En 2021, son permis de travail fermé est arrivé à échéance. Elle a été dénoncée à l’immigration. «Quand les douaniers sont venus nous expulser, à chaque fois que j’entendais frapper, je sursautais. Je veux vivre sans avoir une épée de Damoclès au-dessus de ma tête et avoir peur.»

Claudia a eu un sursis en obtenant un permis d’un an pour personne vulnérable. Mais dans l’incapacité à trouver un emploi de cuisinière en raison des conditions de son visa, elle a des difficultés à joindre les deux bouts. Sa fille étudiante à Montréal a trois emplois pour l’aider.«Je ne me suis jamais retrouvée en situation de pauvreté comme je le suis actuellement.»

«Ce n’est pas normal que mes enfants se battent ou s’inquiètent pour moi. Je suis désespérée».

En quittant la France, elle était venue dans le but d’offrir une meilleure vie à ses enfants. «Je ne savais pas que j’allais me retrouver à être à 4 devant mon four en train de nous réchauffer en plein hiver, je ne savais pas que j’allais vivre ça, je n’ai pas signé de contrat pour ça j’ai signé un contrat pour travailler.»

 «Je le souhaite à personne ce n’est pas une vie. On nous a dit on veut de nous et après on ne veut plus de nous »

Elle est bien établie à Edmundston, mais sans statut c’est une lutte pour trouver un employeur qui accepte de payer pour rentrer dans son programme d’immigration. «J’ai fait confiance à des employeurs, mais ils savent ce qu’ils ont le droit de faire ou pas le droit de faire nous on arrive dans un pays on ne connaît pas nos droits.»

Claudia n’a que 6 mois pour décrocher un travail et obtenir à nouveau un visa. «Je redémarre à zéro. Je pourrais être obligée de repartir donc je trouve des solutions »

Mais elle compte bien se battre pour rester au Canada. «Je ne sais pas comment j’ai fait pour tenir jusqu’à présent, mais j’ai tenu et je tiendrais »