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Edmundston s’attaque au nettoyage des dépôts à neige

Publié le 11 juillet 2019 à 13:10, modifié le 11 juillet 2019 à 15:38

Par: CIMTCHAU

Ceux qui croyaient que la neige était du passé, détrompez-vous ! À Edmundston, plusieurs dépôts à neige continuent à fondre lentement, même si nous sommes en plein cœur du mois de juillet. Cette fonte tardive laisse toutefois beaucoup de déchets et de polluants au sol.

La neige qui fond ne contient pas que de l’eau, mais aussi de l’huile, du sel et de nombreux déchets. «En concentrant l’ensemble de la neige de la municipalité dans certains points stratégiques, évidemment il y a de la pollution qui est causée», partage le coordonnateur de la voirie, Gary Cyr.

Ces polluants se retrouvent chaque printemps dans la nature. «Soit qu’ils restent sur les sites dépendamment du comportement chimique de l’élément. Soit qu’il va dans le sol. Soit qu’il part dans les eaux de fond et se poursuit dans les écosystèmes aquatiques», énumère le chercheur en écologie appliquée et environnement, Dodick Gasser.

Différents prototypes sont mis en place dans le dépôt à neige de la rue Rousseau. Depuis deux ans, on installe des balles de foins le long du site pour filtrer l’eau. «On s’est aperçu que ça joue très bien son rôle, ça accumule une bonne quantité de sédiments. La première année, on avait peut-être pas loin d’un pied de sédiment», constate M. Gasser.

L’ajout de champignon dans la paille pourrait également aider à épurer l’eau. L’installation de bassins de filtration à la sortie du site sera aussi mise à l’essai. Ceux-ci permettraient de réduire les impacts environnementaux de ce dernier. «Essayer de travailler à établir une séquence de traitement qui va emmagasiner les neiges usées adéquatement», mentionne le chercheur.

«Ce qu’on fait est un peu innovateur. On est vraiment dans le créatif. On veut avoir quelque chose que la nature travaille pour nous», affirme M. Cyr.

Des contaminants qui s’accumulent

Les sols sont également dégradés en raison de l’accumulation de polluants au fil des ans. Des essais sont faits avec la phytoremédiation, un procédé utilisant des plantes pour filtrer les sols.

En 2015, des plates-bandes ont été installées aménagées sur place. «On a mis du sol qui provient d’un peu plus bas du talus, des sédiments qui viennent de plus bas des eaux dans le ruisseau», relate Dodick Gasser.

Les chercheurs ont planté différentes sortes de végétaux qu’on met à l’essai.

L’objectif est de voir si les plantes peuvent pousser dans le secteur, mais aussi d’évaluer l’impact qu’elles ont sur la composition des sols.

Le mélange de plantes le plus fleurissant pourrait être semé à plus grande échelle. Les initiatives pourraient également être étendue dans les autres dépôt à neige.