Écurie rasée par un incendie: vague de solidarité et de générosité envers les personnes touchées
Publié le 25 novembre 2022 à 16:45, modifié le 25 novembre 2022 à 16:48
Par: Patrick Giguère
La communauté équestre des quatre coins du pays n’a pas tardé à proposer son aide aux propriétaires et aux cavaliers qui ont vu leur écurie s’envoler en fumée, mercredi à New Richmond. Heureusement, les douze chevaux ont été épargnés.
«Je n’ai plus de déco de Noël. Je n’ai plus de poussette, ni mes outils. Ils sont tous partis», lance la propriétaire, Lili Bélanger.
À un peu moins d’un mois de Noël, Lili Bélanger et Marc-Antoine Bujold, tous d’eux passionnés d’équitation depuis leur tendre enfance, ont assisté, impuissants, mercredi soir, au triste spectacle de l’incendie de leur écurie. Celle-ci avait été construite il y a une vingtaine d’années par le père du propriétaire.
« On s’est aperçu qu’il y avait des flammes qui sortaient de l’écurie. Notre chien à jappé dehors. On s’est tourné et il était pratiquement trop tard avec le foin qu’il y avait dans la bâtisse. Vingt minutes plus tard, il n’y avait plus grand-chose », se désole le conjoint de Lili, Marc-Antoine.
Heureusement, les douze chevaux, dont certains étaient en pension, se trouvaient tous à l’extérieur. C’était d’ailleurs jours de retrouvailles entre Mary-France et Zora.
« Il n’a pas inhalé de fumée, rien. Je regarde ma jument aujourd’hui et à part ses petits yeux qui coulent, c’est la même que la semaine passée. Je suis vraiment contente de ça », s’exclame la cavalière.
Depuis la tragédie, la communauté équestre de partout au pays fait preuve d’une grande générosité.
« J’ai eu plusieurs messages du Nouveau-Brunswick dans la province du Québec et même une madame de l’Ontario qui m’a confirmé un envoi postal de licous, de brides et médicaments pour les chevaux », raconte avec stupeur Mary-France.
« Il y a eu vraiment beaucoup de monde pour nous aider cette soirée-là. Il y a beaucoup de monde qui nous a proposé de venir reconstruire et pour venir nous aider après », ajoute Lili.
Dons en moulée, équipements et pension d’urgence temporaire: les deux femmes sont étonnées de l’ampleur que prend la situation. Mais pour plusieurs donateurs la question ne se posait même pas.
«On sait un peu à quoi ça ressemble en termes d’équipements dans une écurie. On a dit non on ne pas juste laisser ça passer comme ça», fait remarquer le propriétaire du Centre équestre Équi-Pieds de New Richmond, Patrick Boulet.
« Lili et Marc-Antoine ce sont des amis de longue date et nos voisins. Ça n’a même pas été une question. (…) Je pense que les gens ne sont pas posés de questions, et ils se sont dit : je ne m’en sers plus, pourquoi ne pas l’offrir», mentionne Alex-Émilie Plourde-Leblanc, qui a accepté d’héberger temporairement les chevaux.
« Je suis vraiment reconnaissant surtout. On les remercie du fond du cœur. Si un jour quelqu’un a besoin de nous, on va être là pour ces personnes-là», fait savoir Marc-Antoine.
Même s’ils sont encore ébranlés et chamboulés par les événements, les deux propriétaires n’ont pas l’intention d’avoir les deux pieds dans le même sabot.
« L’année prochaine, on se retrousse les manches et on reconstruit ça. C’est notre rêve et on va le poursuivre. C’est juste une embuche dans notre vie», assure le père de famille.