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Économie circulaire : Au revoir démolition, bonjour déconstruction

Publié le 22 août 2022 à 16:29, modifié le 22 août 2022 à 16:29

Par: Félix Côté

La régie intermunicipale des matières résiduelles de la Gaspésie valorise la réutilisation des matériaux de construction. Elle encourage les entrepreneurs à déconstruire les bâtiments plutôt qu’à les démolir.

Au revoir la démolition, bonjour la déconstruction. L’objectif du projet pilote de la régie vise à réduire l’enfouissement et à rendre accessible des matériaux de construction usagés à la population. Au lieu de démolir les immeubles, le projet consiste à les démonter.

« À ce moment-là ce qu’on fait c’est qu’on évite d’extraire de nouvelles ressources pour fabriquer de nouveaux matériaux, donc l’idée c’est vraiment ça. Le réemploi quelque part sur le plan de l’économie circulaire c’est la meilleure boucle qu’on peut faire si on veut absolument déconstruire un bâtiment », raconte la directrice générale de la Régie intermunicipale de matières résiduelles de la Gaspésie.

Les matériaux récupérés sont ensuite disponibles à très faible coût pour la population. Il serait possible de comparer ça à une friperie pour matériaux. Pour les entrepreneurs, le coût est le même qu’avec les anciennes pratiques. Ça coûte plus cher de main d’œuvre, mais ils économisent beaucoup d’argent puisqu’il n’y a presque plus rien à enfouir.

« Il y a à peu près un conteneur qui va être enfoui au lieu de peut-être une cinquantaine. Moi je trouve que c’est une bonne idée parce que de toute façon il va se ramasser aux vidanges pareil. Puis il faut le faire, donc moi je me dis, au lieu de le faire en bric-à-brac, on le défait pour le récupérer », explique le contracteur, Maxim Tardif chez MFT construction qui expérimente le projet pilote.

L’entrepreneur croit qu’il serait logique à notre époque que toutes les entreprises adoptent cette habitude. Il est très heureux d’être le premier.

« C’est trippant parce que déjà là, ça va faire un mois demain jour pour jour qu’on a commencé et j’ai du monde quasiment tous les jours qui disent… hey qu’est-ce que tu fais avec ta tôle, qu’est-ce que tu fais avec ce morceau de bois là, hey qu’est-ce que fais de la planche. Donc moi je leur dis allez à la Ville, c’est tout à vendre à moindre prix », lance monsieur Tardif.

Selon la régie intermunicipale des matières résiduelles de la Gaspésie, cette pratique peut prendre plus de temps, mais avec le coût des matériaux qui ne cessent d’augmenter, peut-être que de prendre son temps serait plus bénéfique, tant pour le portefeuille que pour l’environnement.

« Les générations passées quand je pense à mes grands-parents, jeter un bout de bois ça n’existait pas. Donc tout était réutilisé et on a perdu ce réflexe, pas tout le monde, mais la société en général a perdu ce réflexe », constate la directrice de la Régie intermunicipale des matières résiduelles de la Gaspésie.

Le projet pilote est le premier du genre au Québec et il semble épouser à merveille l’amalgame entre économie et écologie. FÉLIX CÔTÉ.