Les propriétaires d’auto-école ont des maux de tête pour former leurs moniteurs. L’obtention de la certification pose problème. Steeve Duguay a une douzaine de moniteurs au KRTB. Certains ont dû passer les épreuves plusieurs fois. « J’ai un monsieur qui travaille déjà à la SAAQ qui a échoué à l’examen pourtant il donnait déjà des cours à la SAAQ pour les étudiants. Il y a un problème pour les examens dans le fond. C’est trop difficile. » explique le propriétaire de l’école de conduite Steeve Duguay.

Le concours se déroule à Québec et l’aspirant-moniteur doit ensuite réussir plusieurs épreuves. « Quand on recrute quelqu’un faut qu’il aille faire une formation, faut le former dans l’auto et oui après le temps qu’il passe son examen pour avoir sa licence, avant qu’il commence à enseigner ça prend un délai de 3-4 mois.» ajoute le patron de l’Ecole de pilotage RDL, Laurent Lebel. La SAAQ reconnaît un taux d’échec de 70 %. Les écoles de conduite doivent donc jouer serré pour faire passer le permis de conduire dans les temps. « Ici on est quand même correct pour les délais de 1 an, peut-être qu’on a dépassé un petit peu. (…) Quand ça fait 6 mois de plus que l’étudiant attend son permis, c’est plate pour tout le monde. C’est plate pour nous mais c’est plate pour l’étudiant. » confirme Steeve Duguay.

L’examen pour devenir moniteur va changer

La Société d’assurance automobile du Québec a refusé de s’exprimer face à la caméra, mais elle a confirmé à notre salle des nouvelles que le concours de moniteur auto-école allait être revu.

Après dix ans de gel tarifaire, Québec vient d’annoncer que dès cet automne, le prix plafond des cours de conduite passera de 825 $ à 937 $.  Mais certains ne sont pas complètement satisfaits. « Pas avoir de prix plafond, plus avoir un prix plancher (…) A Montréal, ils donnent des cours à 350 dollars, 400 pièces. Impossible qu’il arrive avec ça. 12 heures de théorie, 15 heures de pratique, c’est sûr qu’il y quelque chose qui se passe là. » confirme Laurent Lebel.