Le tiroir du classeur vide résonne dans la classe qui n’accueillera pas d’élèves en immersion française au printemps prochain.

« C’est un instrument, un outil qui permet justement l’apprentissage du français, donc là, il faut que les bottines suivent les babines », débute Maxime Blanchette-Joncas, le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.

La plus vieille école de francisation en Amérique du Nord affilié à l’université Western en Ontario doit suspendre sa prochaine saison. Une première depuis son ouverture en 1932, si on fait exception de la pandémie. Le problème : le manque de familles en hébergement et de financement.

« Ça va devenir beaucoup plus intéressant pour les familles », souligne Philippe Guilbert, le maire de Trois-Pistoles.

« Les sommes qui sont offertes aux familles ne sont plus suffisantes pour  permettre aux familles de joindre les deux bouts, alors ce qui s’est passé, c’est que l’on s’est retrouvé avec environ moins de 30 familles sur 100 », ajoute le député Maxime Blanchette-Joncas.

L’établissement n’a pas retourné nos appels.  L’école qui accueille près de 500 étudiants par année est un apport économique et social important pour la ville et la région.

« On a 3200 habitants à Trois-Pistoles et ça va paraitre sur le dynamisme de la ville de Trois-Pistoles. Plusieurs dizaines d’emplois avec les professeurs,  l’équipe de coordination puis d’animateurs », précise Philippe Guilbert.

Les citoyens sont désolés d’apprendre la fermeture temporaire de l’établissement.

« On se bat pour la langue française dans le fond et puis on ne fait rien, le gouvernement ne fait rien pour ça », lance un homme interrogé.

« Il devrait y avoir un support, il y a déjà un support de la population et l’hébergement est essentiel dans une région comme ici », dit un citoyen.

« C’est vraiment triste ce qui se passe », selon une citoyenne.

« Ils ont fêté un anniversaire ? C’est vraiment dommage, ça fait quoi 90 ans ? Il va falloir trouver des solutions » , se questionne une citoyenne.

La solution : une bonification du financement du fédéral de 70% et une restructuration. Une rencontre est prévue à ce sujet.

« On va rencontrer les familles hôtesse pour essayer de les garder et qu’elles s’impliquent là-dedans », termine le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert.

Quelles seront les solutions pour pallier le manque d’hébergement? Pour leur part les élus souhaitent la reprise des cours pour la saison 2025!