École d’immersion française : un projet pilote à Trois-Pistoles en 2026?
Publié le 29 mai 2025 à 16:44, modifié le 29 mai 2025 à 16:47
Par: Charles Boisvert
Ça fait maintenant huit mois que l’Université Western a décidé de fermer l’École d’immersion française de Trois-Pistoles, et les démarches pour la relancer se poursuivent. Un projet pilote est envisagé avec l’Université du Québec à Rimouski.
Un mariage avec l’Université Western qui aura duré 91 ans. Depuis l’automne 2024, Trois-Pistoles est orpheline de son école d’immersion française et cherche à la relancer. Depuis que l’UQAR a levé la main, l’espoir renaît.
« C’est dans notre sang à Trois-Pistoles d’accueillir les étudiants d’immersion. Ça se fait de génération en génération. Les gens accueillent des étudiants puis transmettent cette passion-là de transmettre la langue, d’apprendre le français à des étudiants. »
— Philippe Guilbert, maire de Trois-Pistoles
« Je trouve ça super, non seulement pour les étudiants qui ont accès à ce programme-là, version française, mais aussi pour les familles de Trois-Pistoles. »
— Yvette Rambour, ancienne étudiante de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles
Un projet pilote de trois ans est sur la table présentement. Un comité de gestion a été formé, et une relance progressive des activités est envisagée pour 2026.
« Je pense que si, à partir de là, ça fonctionne bien, c’est sûr que les années suivantes, on va pouvoir consolider le projet et peut-être augmenter le nombre d’étudiants ou vraiment améliorer la structure. »
— Philippe Guilbert, maire de Trois-Pistoles
Grand vide
Quelque 30 000 étudiants ont appris le français dans la région des Basques entre 1933 et 2023. Malgré toute l’histoire entourant l’École d’immersion française de Trois-Pistoles, l’institution a du pain sur la planche pour se distinguer.
« Le français, c’est dans notre nature. Donc vous voyez, c’est comme ça qu’il faut se positionner, qu’on a quelque chose d’autre à proposer. »
— Maurice Vaney, ancien directeur de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles
Le départ des étudiants internationaux a laissé un grand vide dans la communauté. Les familles sont prêtes à les recevoir à nouveau.
« Quand je pense à Trois-Pistoles et je pense à ce programme-là, j’ai hâte un jour à héberger aussi des étudiants avec autant de compassion et d’amour, comme moi j’ai été hébergé. »
— Yvette Rambour, ancienne étudiante de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles
Les différents intervenants du projet doivent se rencontrer dans trois semaines. Si les discussions sont positives, l’annonce officielle du retour de l’école pourrait suivre peu après.