École de l’immersion française de Trois-Pistoles : le député Maxime Blanchette-Joncas déplore sa fermeture
Publié le 4 octobre 2024 à 13:26, modifié le 4 octobre 2024 à 13:38
Par: Communique de presse

Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas est déçu de la décision de l’Université Western de mettre fin au programme de l’École d’immersion française à Trois-Pistoles.
Cette institution est la plus vieille de ce type au Canada. Fondée il y a plus de 91 ans, l’École d’immersion française de Trois-Pistoles est reconnue comme un pilier de l’apprentissage du français en Amérique du Nord et mérite une attention particulière.
« Je déplore non seulement cette décision, et plus particulièrement, l’inaction persistante du gouvernement fédéral concernant son manque d’initiatives significatives pour soutenir financièrement le maintien des activités du programme d’immersion. En 2023, l’Université Western avait déjà annoncé son intention de suspendre ses activités de 2024 afin de faire une analyse stratégique. En effet, les montants offerts ne réussissaient plus à couvrir les frais liés à l’hébergement, aux salaires du personnel et aux activités, ce qui faisait en sorte de menacer la pérennité de l’École. Dès cet instant, j’ai joint ma voix à celles de la direction de l’École et de la mairie de Trois-Pistoles pour exiger une participation accrue du gouvernement fédéral dans le financement des programmes d’immersion française. », mentionne M. Blanchette-Joncas.
Cette situation aurait pu être évitée. Le front commun avait proposé une augmentation de l’aide financière, mais la réponse du gouvernement fédéral a été négative. L’absence de soutien à l’établissement illustre un problème plus large dans la politique linguistique et dans la réelle volonté du gouvernement fédéral d’encourager l’apprentissage du français comme langue seconde. Ce regrettable développement s’est produit malgré l’importante mobilisation de la communauté qui avait créé un comité de sauvegarde et qui avait organisé plusieurs actions dans le but de démontrer son attachement à ce programme. Ce qui est d’autant plus préoccupant, c’est qu’il s’agit de la deuxième école d’immersion française de la région à fermer ses portes en deux ans, après celle de Rivière-du-Loup, qui a également mis fin à ses activités après 45 ans.
« Il ne faut pas sous-estimer les nombreuses retombées que l’École a sur la région », rappelle Maxime Blanchette-Joncas. « Elle participe à la vitalité économique de la région, à la fois grâce aux 50 emplois qu’elle crée, mais également par les biens et services qu’elle requiert pour fonctionner dans la communauté, faisant appel à nos entreprises locales. Dans une année régulière, l’école peut accueillir jusqu’à 500 participants au programme », précise-t-il.
« Il est inadmissible que sur les 4,1 milliards de dollars dédiés au Plan d’action pour les langues officielles de 2023 à 2028, 93,9 % des sommes dépensées au Québec servent à appuyer la vitalité de la langue anglaise », fustige le député. « Les objectifs prétendus de ce plan sont de favoriser l’apprentissage tout au long de la vie et soutenir les communautés francophones. Le Bloc Québécois a dénoncé à plusieurs reprises l’incohérence du discours d’Ottawa qui prétend protéger la langue française au Canada, tout en finançant l’anglais à 94 % des sommes allouées au Québec », rappelle l’élu.
Je vais continuer à travailler avec tous les acteurs du milieu pour assurer une relance rapide », a conclu le député de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques.