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Éclosion : « une partie de la population s’est mise à vivre une vie normale »

Publié le 25 septembre 2020 à 10:47, modifié le 25 septembre 2020 à 21:19

Par: CIMTCHAU

Notre équipe a rencontré un infectiologue pour faire le point sur la situation actuelle. Le Dr Pierre Harvey passe ses journées à combattre la COVID-19 au laboratoire de l’hôpital de Rivière-du-Loup. Notre équipe a rencontré l’infectiologue pour faire le point sur la situation actuelle.

Près de trois cents personnes ont été atteintes du coronavirus au Bas-Saint-Laurent depuis mars dernier. Deux en sont décédées et les symptômes sont bien différents pour chacun. Qu’est-ce qui peut expliquer que certains n’en ressentiront pas les effets et d’autres oui ?  « Pour beaucoup de gens qui ont déjà été atteints par un autre type de coronavirus il y a des chances qu’ils réagissent avec moins d’effets, qu’ils soient partiellement protégés.

Il ajoute qu’à l’inverse, le système immunitaire de gens en santé et particulièrement les jeunes peut réagir de façon excessive. Ce qui amène des complications.

 « On voit  des gens en bonne forme, qui mangent bien, mais qui vont se retrouver à l’hôpital. Leur système va réagir avec trop d’excès. C’est un peu comme si la police arrive quand il y a une échauffourée et ils prennent la mitraillette pour tirer partout. Oui ils vont tuer le bandit, mais ils vont tuer tout le monde autour. »

Le médecin spécialiste veut aussi convaincre les récalcitrants du masque. Lui qui est au coeur de la bataille contre la COVID-19 dans la région.

 «  Le masque permet que, même si ce n’est pas parfaitement étanche, vous allez émettre beaucoup moins de gouttelettes donc c’est très efficace. Si tout le monde le porte, il va y avoir une chute drastique de la contagion ».

Et il a sa petite idée sur les raisons de la récente flambée des cas suivant l’éclosion de La Pocatière.

 « Dans le Bas-Saint-Laurent, il n’y en avait pas eu. Pratiquement une poignée de cas. Il y a une partie de la population qui s’est mise à vivre sa vie normale. Et la vie normale c’est qu’on voit nos amis. Quand on a beaucoup d’amis, on fait un gros party ».

La MRC de Rivière-du-Loup retient particulièrement son attention. Son taux de cas actifs par 100 000 habitants est près de six fois plus élevé que Rimouski.

 « Il y a une dizaine de jours, le taux de transmission à Rivière-du-Loup, si on avait eu le même taux partout au Québec, on aurait eu un taux quotidien de 5000 cas. »

La tendance peut être renversée. La population doit tout de même y mettre du sien pour les prochaines semaines selon lui.

 « Je ne dis pas aux gens de ne plus voir personne,  mais je pense qu’il faut essayer dans la mesure du possible d’éviter ce qui n’est pas nécessaire. Ceci dit, allez voir vos parents, il n’y a pas de problème si vous êtes prudents. »

Concernant un vaccin potentiel, l’infectiologue soutient qu’on ferait mieux de s’habituer au mode de vie actuel plutôt que de vivre dans l’attente d’un remède, qui pourrait prendre des années à arriver.

Visionner l’entrevue intégrale ci-dessous.