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Eaux usées: Prévenir plutôt que guérir

Publié le 2 juin 2022 à 16:40, modifié le 2 juin 2022 à 16:40

Par: Félix Côté

La Fondation rivières et le Conseil de l’eau de la Gaspésie Sud ont rendu public le rapport d’une étude sur la gestion de l’eau de onze municipalités de la Baie-des-Chaleurs. On y constate la nécessité du gouvernement à consacrer davantage de moyens et de ressources aux municipalités afin de préserver, de raviver et de garantir l’écosystème qui y vit présentement.

Prévenir plutôt que guérir, c’est ce qui pourrait résumer ce rapport proposé par la Fondation Rivières et le Conseil de l’eau de la Gaspésie Sud. La pollution des rivières inquiète… les villes en sont conscientes et veulent en faire plus.

« Il y a certains ajustements, c’est jamais à 100% je vous dirais, mais le travail qui est fait par notre équipe en fonction de ce qui est demandé par le gouvernement », annonce le maire de Bonaventure, Roch Audet.

L’ampleur du travail est colossale. Les municipalités demandent de l’aide au ministère de l’Environnement. On veut pouvoir préserver l’intégrité des rivières à saumon, redonner une seconde vie à la cueillette de mollusques et garantir les usages récréotouristiques.

« On cherche toujours à s’améliorer, donc on veut préserver cette richesse-là qui est la rivière Bonaventure et on va tout faire pour amener de meilleures solutions pour s’assurer de la préserver », ajoute M. Audet

Le problème c’est que la mauvaise gestion du traitement des eaux laisse percoler du phosphore dans les rivières ce qui crée des algues. Dans la région, encore aujourd’hui, des municipalités rejettent toujours leurs eaux usées sans traitement dans la Baie-des-Chaleurs.

« On avait eu des citoyens qui avaient soulevé la problématique, des fois, en plein été quand il y a de grosses canicules… des algues, pis c’est pour ça que la ville avait fait faire une étude… pour savoir si on avait un impact là-dessus », explique le maire de New Richmond, Éric Dubé.

Le rapport insiste sur le retard que prenne les choses. Les délais administratifs et le désaccord entre le ministère de l’Environnement et le ministère des Affaires municipales sur la conception des nouvelles stations d’épuration, retarde leur construction. On veut faciliter les communications et on veut surtout de l’aide financière concrète.

« Nous ce qu’on demande, c’est : Est-ce que le ministère de l’Environnement peut dire à ses équipes… Mettez ce dossier-là en priorité, n’attendez pas cinq à huit ans pour s’y attaquer. On connait le problème, la conséquence elle est réelle, et si vous avez un été très chaud en Gaspésie, cet été-là, bien vous risquez de voir des proliférations d’algues », déclare le directeur de la Fondation Rivières, André Bélanger

Le problème est connu depuis 1984… 38 ans plus tard, plusieurs municipalités sont encore au dernier siècle.