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Durée des séjours dans les urgences : le Québec en mauvaise position

Publié le 4 juin 2025 à 15:59, modifié le 4 juin 2025 à 15:59

Par: Louis-Philippe Morin

Une récente étude de l’Institut économique de Montréal compare la durée des séjours dans les urgences de partout au Canada. Le Québec arrive au dernier rang… Les urgences de la région font quand même meilleure figure qu’ailleurs. Il faut dire qu’il y a moins de monde en région et donc un peu moins d’attente. Par contre, tout n’est pas parfait et cette étude devrait envoyer un signal d’alarme pour la suite des choses.

Depuis des années, l’Institut économique de Montréal rend public son bulletin annuel sur les temps de séjour dans les salles d’urgence. Si les chercheurs se concentraient surtout sur le Québec, cette année on s’est intéressé aussi aux autres provinces. Et, surprise… ou pas, la belle province se classe dernière.

« Cette étude nous permet d’établir un portrait de la situation. De regarder un peu les tendances qu’on retrouve un peu à travers le pays et ça va permettre, ensuite, d’avoir une meilleure idée de quelle solution elle doit adopter pour régler les problèmes. », nous dit Emmanuelle B Faubert, économiste à l’Institut économique de Montréal, mais aussi rédactrice du document.

La moyenne provinciale d’un séjour à l’urgence, au Québec, est de 5h28… et 4h28 dans la Baie-des-Chaleurs… et 3h24 dans le nord du Nouveau-Brunswick.

« Ce n’est pas plus grave que ça. Tu sais qu’il y a du monde que ça presse plus… Je suis bien d’accord. Mais… Faut endurer, on n’a pas le choix. », avoue cet homme rencontré à Maria.

« Mais, c’est surtout à Maria. J’ai attendu… Et je n’ai pas de médecin. Je peux vous dire que ce n’est pas drôle. Il faut avoir du courage? Beaucoup de courage et de patience. », poursuit la dame près de lui.

« Si on va à l’urgence, on peut attendre de 8 à 10h. Ça serait mieux si c’était plus vite que ça qu’on pourrait passer. », estime, quant à elle, cette femme de Bathurst.

Le Réseau de Santé Vitalité nous a répondu par courriel que le vieillissement accéléré de la population, conjugué à la croissance démographique récente, exerce une pression importante sur la fréquentation des urgences. En Gaspésie, le CISSS dit prendre ces chiffres avec sérieux et agir pour améliorer constamment ses performances.

« On voit que nous, dans la dernière année, on a une augmentation du nombre de visites d’environ 4 mille de plus que l’année dernière. Notre durée moyenne d’attente, par contre, a diminué d’approximativement trois heures. Il y a quelque chose qu’on fait bien que nos équipes font bien sur le terrain. », analyse Andrew O’Reilly, directeur adjoint des Soins infirmiers au CISSS de la Gaspésie.

Mais, le portrait provincial, qu’on soit au Québec ou au Nouveau-Brunswick, est loin d’être un chef d’œuvre. L’interprétation des résultats provoque de nombreuses critiques sur la manière de faire des provinces.

« On ne parle pas ici de la qualité des services… Mais en termes de capacité. On ne parvient pas à subvenir aux besoins de la population, malgré l’augmentation de nos budgets en santé (…) Mais ce qu’on voit c’est que ça ne fonctionne pas. », précise madame Faubert.

Le présent est malade… l’avenir devra se soigner. Et pour se faire, l’Institut économique de Montréal est clair : il faut étudier ce qui se fait de bien ailleurs pour l’importer ici et devenir meilleur.