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Droits des handicapés : « une discrimination systémique »

Publié le 18 décembre 2024 à 17:41, modifié le 18 décembre 2024 à 17:41

Par: Félix Côté

Des organismes représentant les personnes handicapées estiment que le gouvernement du Québec n’a aucune stratégie pour leur venir en aide. En Gaspésie, les impacts se font déjà ressentir.

Selon la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec, les coupes constatées isolent encore plus les personnes touchées par les décisions du gouvernement, en particulier les femmes et les enfants. Faute de services adaptés, des organisations rapportent aussi que certaines personnes envisagent l’aide médicale à mourir, faute de solutions adéquates.

Suspension du programme d’adaptation de domicile, réduction des contrats d’intégration au travail, et un soutien aux familles et proches aidants reposant sur des barèmes datant d’avant la dernière coupe Stanley à Montréal. Des coupures dans plusieurs programmes d’aide aux handicapés creusent les inégalités selon 17 organismes de défenses du Québec.

« Là, on a coupé énormément dans tout ce qui était pour les personnes dans une situation de handicap. C’est une aberration, la charte est là pour nous protéger, mais ça devient important que le gouvernement respecte sa propre charte », lance le directeur général de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), Paul Lupien.

Selon la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec, le gouvernement oblige les personnes en situation de handicap et leurs proches à payer des frais supplémentaires pour accéder à des services essentiels.

« Pour moi, il y a une discrimination systémique. C’est pour ça que la coalition a interpellé le premier ministre. Parce que ça touche beaucoup de ministères », ajoute M. Lupien.

Selon l’association des TTC et AVC de la Gaspésie, l’absence de stratégie et de financement récurent pour aider les personnes handicapées crée de l’incertitude. Par ailleurs, l’adhésion aux différents programmes devient un casse-tête administratif, ce qui ne laisse peu de temps aux organismes pour réaliser leur mission essentielle.

« Oui, la maison de fous d’Astérix c’est une bonne image. Je m’imagine Astérix courir avec un chèque de pas grand-chose en essayant de faire quelque chose avec et qui va sur tous les étages. Oui c’est une belle image », mentionne la directrice de l’Association des TCC et AVC de la Gaspésie, France Leblanc.

« On devrait couper dans la machine à moment donné. À chaque dollar qu’ils mettent pour des soins à domicile il y a 75 sous qui va pour l’administration et 25 soins aux soins aux patients », ajoute Paul Lupien.

Les intervenants sur le terrain déplorent l’absence d’humanité des actions gouvernementales en cours.

JOANIE POIRIER | intervenante sociale

« Ce sont des personnes isolées. Donc, nous on va briser leur isolement, on les amène avec nous. On fait tout ce que le système dans la société ne peut pas faire avec un. Donc, je pense que notre travail est primordial, et si on n’a pas de financement pour faire notre travail ces personnes-là ne se retrouvent devant rien », précise l’intervenante sociale de l’Association des TCC et AVC de la Gaspésie, Joanie Poirier.