Il a saccagé tout sur son passage. Un véritable carnage. « Ma porte patio est toute descendue, il y a des trous un peu partout. Mon matelas est fini, mon divan est fini », explique Éric Levasseur, le père de la famille.

Leur chien de 5 mois se trouvait sur les lieux en même temps que l’agresseur. Il n’a eu aucune chance. « Ils ont découvert le chien et il était encore vivant dans la garde-robe. La scène qui avait dans ma chambre c’était comme le film d’horreur, le gars qui s’est fait égorger, mettons, c’était ça. C’est horrible, horrible », s’attriste-t-il.

Par un heureux hasard, les enfants venaient de quitter la résidence pour se rendre chez un voisin. Les membres de la famille sont encore sous le choc. « Ma femme prend tellement ça dur qu’elle est en arrêt de travail. Mon petit gars du milieu, il fait des cauchemars par-dessus cauchemar. Ça fait peut-être une semaine qu’il ne dort presque pas », se désole-t-il. Selon lui, ses fils pourraient avoir recours à des services d’aides psychologiques dans le futur.

Éric Levasseur salue la bravoure de sa voisine, qui a tenté de stopper l’agresseur. « Ma voisine de biais, qui s’appelle Jessica, quand elle a vu ça, elle a mis ses enfants en sécurité et elle est sortie avec un bâton de baseball et elle a fait face au gars. Elle lui a dit ‘là, tu arrêtes ça’ », explique le père de famille. Selon ses dires, l’individu se serait agenouillé devant la femme en s’excusant. Il se serait ensuite enfui pour se diriger vers le parc, où il a tenu des propos menaçants envers plusieurs citoyens.

Le père de famille se désole que l’événement ait été qualifié d’une simple introduction par effraction. Pour lui et sa famille, il s’agit d’un véritable traumatisme. « Les premières nouvelles, ça a été introduction par effraction, maltraitance d’un animal, menaces. On trouvait tellement que c’était plus gros que ça. »

Depuis les évènements, la famille n’a pas remis les pieds chez elle et demeure à l’hôtel. Elle a déboursé jusqu’à présent plus de 2000$ de frais d’hébergement. Une collecte de fonds a été mise en place par le Service d’aide communautaire de Charlevoix-Est pour leur venir en aide le temps que les assurances leur remboursent les dommages matériels. Éric Levasseur est émotif : « Ça prouve que regarde ‘on est avec vous autres!’ »

Éric Levasseur espère que justice soit rendue pour donner un exemple à ses fils : « Qu’est-ce que mes fils vont penser? Qu’on a le droit de tout faire et on va avoir une petite sentence de rien. C’est ça moi qui me fait peur pas mal. » Il ajoute : « Mon fils n’arrête pas de me dire ‘papa, il ne faut pas qu’il sorte.’ »

La famille Levasseur pourra réintégrer son domicile dans les prochains jours. Éric Levasseur souhaite qu’une grande partie des dégâts soit nettoyée avant que sa famille revienne. Il fait même l’achat de nouveaux meubles pour faire oublier certaines images troublantes. D’ailleurs, le couple compte vendre la maison pour cette raison.

Ulric Tremblay demeure détenu et subira son enquête sur remise en liberté le 21 août prochain.