Trois jours après le terrible drame qui a fait deux victimes et blessé neuf personnes, François Legault et les chefs des partis d’opposition ont mis les pieds à Amqui pour réconforter la communauté endeuillée. Ils ont échangé avec des acteurs locaux et offert leurs sympathies aux citoyens touchés. Tout près de la microbrasserie, La Captive, le directeur du service incendie et le chef aux opérations des paramédicaux, qui ont eu à secourir des gens qu’ils côtoient presque au quotidien ont reçu les sincères remerciements du premier ministre. Un peu plus loin, les politiciens se sont arrêtés pour déposer des bouquets de fleurs sur un banc public du boulevard Saint-Benoit Ouest en hommage aux victimes.

La présence du premier ministre et des chefs de l’opposition Marc Tanguay, Gabriel Nadeau-Dubois et Paul St-Pierre-Plamondon met un certain baume sur le cœur des citoyens éprouvés.

« C’est encourageant parce que vu qu’on est loin des grands centres qu’on n’est pas proche de Montréal ou de Québec on est comme oublié, mais avec ça on voit qu’on fait partie du système du gouvernement » , lancé Steeve Larue.

« C’est bien de savoir que ces choses-là se passent sans que ça passe inaperçu.»

« Je pense que s’il y a un message à envoyer c’est que tout le Québec est Amqui. » En point de presse, le premier ministre a promis que son gouvernement allait bonifier le financement en santé mentale, notamment dans son budget qui doit être déposé le 21 mars prochain.

« Évidemment, on a de la difficulté à trouver des mots. On se sent un peu coupable. Moi le premier en disant qu’est-ce qu’on peut faire de plus. Et on doit en faire plus pour la santé mentale. (…) Je ne peux rien dévoiler avant le 21 mars, mais ce que je peux vous dire c’est que oui on va ajouter du financement », a-t-il affirmé.

Les partis d’opposition ont assuré que des actions suivront.

« C’est important d’être là aujourd’hui pour réconforter les gens. Je pense que les gens étaient heureux de nous voir,  mais il faut aller plus loin. Il va falloir en faire plus. (…)  C’est pas des questions simples, mais là on a plus le droit de pelleter ces problèmes-là par en avant », fait savoir le co porte-parole de Québec Solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.

«  La réponse en termes de politique publique est nettement insuffisante. Peut-être que notre diagnostic doit être revu sur quelles sont les raisons profondes qu’il y a autant de haine de détresse psychologique », soulève le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre-Plamondon.

Francois Legault a invité les Matapédiens à se serrer les coudes et à ne pas hésiter à aller chercher de l’aide, mais surtout à reprendre ses activités quotidiennes.

«  Il ne faut pas que la folie triomphe sur l’espoir. Il faut être capable de retrouver la joie de vivre. »