« On n’est pas en mesure de trancher à ce stade-ci, sans avoir en main toutes les données techniques, économiques et environnementales », avait dit Stéphane Lefaut, ex-président directeur général de la Société des traversiers du Québec le 2 décembre 2020.

Il y a trois ans presque jour pour jour, le 2 décembre 2020, la Société des Traversiers du Québec (STQ), a attisé un feu entre Rivière-du-Loup et Cacouna. La STQ voulait évaluer toutes les possibilités pour l’avenir de la traverse. Au départ, c’était l’envasement de Rivière-du-Loup, qui poussait à faire une étude d’opportunité.

« Les nouvelles normes fédérales pour le dragage, nous empêchent d’avoir un dragage permanent, donc ça fait en sorte que y’a un ensablement perpétuel, et on n’était pas nécessairement au courant de cette variable-là », avait-il poursuivit.

Offrir une desserte à l’année de manière hybride a été envisagée. La STQ confirmait également qu’elle avait acheté le Saaremaa pour prendre la relève du Trans-Saint-Laurent.

«Y’aurait besoin de travaux d’infrastructure très important. C’est que le Saarema n’est pas compatible avec le quai de Rivière-du-Loup et de Saint-Siméon », expliquait Marc Larouche, ex-responsable des communications de la Traverse Rivière-du-Loup/Saint-Siméon en juin 2023.

Les résultats de l’étude devaient sortir initialement en 2022. Les élus et intervenants régionaux se sont positionnés.

« Économiquement parlant, ça a des impacts depuis des dizaines et des dizaines d’années », avait dit Bernard Généreux, député dans la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

«Ce qui est important, c’est que le service reste ici  », avait rappelé le mois dernier Charles Pomerleau, coprésident de Tourisme Rivière-du-Loup.

Une mobilisation citoyenne a été observée. La Ville de Rivière-du-Loup a proposé diverses solutions.

«Il faut attirer l’attention, et dire hey, on a peut-être la solution », avait lancé Sylvie Vignet, ex-mairesse de Rivière-du-Loup.

Les résultats de l’étude ont ensuite été repoussés une fois de plus en 2023.

«La STQ prend en comptes toutes les solutions possibles, dont par exemple l’achat d’un nouveau navire, des solutions aussi pour le dragage », avait dit la député dans Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne cet été.

« Ce qu’on a dit, ils le prennent en compte », de dire Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup, lors d’une récente séance du conseil de Ville.

« Il faut avancer, on a un projet à faire », avait souligné Suzanne Réhaume, mairesse de Cacouna.

Un appel d’intérêt pour privatiser complètement le service sera finalement lancé.

« C’était important de rappeler, que nous sommes en attente d’une décision et on veut que ce soit favorable, tel qu’on le promeut maintenant depuis de nombreuses années », estimait Claudette Vigneault, directrice générale, Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, lors de la conférence de presse du même organisme la semaine dernière.

Maintenant, le jour J approche, pour la mise à jour de ce dossier chaud et émotif.