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Dossier de la traverse : dépôt du projet de loi privé de la Ville de Rivière-du-Loup

Publié le 7 mai 2025 à 12:12, modifié le 7 mai 2025 à 17:45

Par: Catherine Pellerin

Encore une fois, le dossier du déménagement de la traverse de Rivière-du-Loup fait des vagues à l’Assemblée nationale. Le dépôt du projet de loi privée de la ville a été officiellement effectué ce mercredi. Parmi les objectifs :  obtenir toutes les études et attirer l’attention des 125 députés sur ce dossier, pour que la décision rendue par la CAQ en décembre dernier, soit débattue, questionnée, et peut-être même reconsidérée.

 

Tel que prévu, le député du Parti québécois, Pascal Bérubé a déposé le projet de loi d’intérêt privé. Il avait accepté de parrainer ce projet de loi privée qui vise à octroyer certains pouvoirs temporaires à la Ville de Rivière-du-Loup.

« On dépose un projet de loi pour que la Ville de Rivière-du-Loup puisse obtenir la vérité sur ce qui a guidé la décision du gouvernement du Québec », explique le député de Matane-Matapédia.

Pour une quatrième fois, une délégation du milieu louperivois s’est déplacée à l’Assemblée nationale. « Au moins, il a pu être déposé, mais on ne sait pas s’il sera appelé. On a un chemin de Compostelle à faire, et on va le faire une étape à la fois », a lancé le maire, Mario Bastille.

« Je pense que c’est un pas dans la bonne direction, mais attendons de voir avant de nous réjouir », a ajouté la PDG de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.

« J’espère juste qu’il ne sera pas mis sur une tablette. Ce qui est important, c’est que ce soit divulgué. S’ils ont raison, on va l’accepter, mais je ne crois pas », considère Pascal Gagnon, président d’Espace centre-ville.

« On veut avoir les chiffres, on va avoir de la clarté. Si vous avez raison, vous aurez raison, mais ça ne sent pas bon jusqu’à date », estime pour sa part Marc Morin, le citoyen initié une pétition de plus de 8000 signatures.

La députée Amélie Dionne est venue les saluer…sans vouloir toutefois commenter leur démarche. « Le projet de loi sera étudié en commission avec la ministre des Affaires municipales, ça va suivre son cours », a simplement affirmé Mme Dionne.

La ministre des Transports questionnée

Le dossier de la traverse a aussi rebondi en commission, lors des études des crédits budgétaires du ministère des Transports.

« Vous avez dit que vous avez vu les études, mais pourquoi avoir refusé de les dévoiler publiquement? » a questionné à plusieurs reprises le député Monsef Derraji.

« Encore une fois, monsieur le président, c’est comme si on nous reproche de respecter la loi d’accès à l’information », a notamment répondu la ministre Geneviève Guilbault.

 

Le gouvernement de la CAQ continue de regarder vers l’avant. « Je suis rendue au point où il faut avancer, j’ai réitéré mon intention de voir un projet à la pointe de Rivière-du-Loup, donc je garde le cap », assure Amélie Dionne.

« Ma collègue me disait justement cette semaine que les gens de la communauté, qui sont tous près, ont décidé de devenir porteurs du projet. Elle travaille avec eux de près », a ajouté Mme Guilbault.

Il n’est toutefois pas question pour plusieurs de baisser les bras. « Tout ce qu’on demande, c’est de la transparence », somme le maire Bastille, en tenant dans ses mains un document caviardé presque en totalité.

Rivière-du-Loup exige aussi de rendre un BAPE obligatoire pour ce qui est des installations temporaires à Cacouna.

Le projet de loi sera-t-il étudié par la Commission de l’aménagement du territoire avant la fin de la session parlementaire, qui se termine au début juin? Les élus, les gens d’affaires et citoyens auront leur réponse d’ici environ un mois.