Des vidéos et des photos, on en retrouve des dizaines sur la page Facebook de la semaine Donnez au suivant. Les élèves ont une feuille comme et remplissent un cœur à chaque bonne action réalisée. L’autre volet, c’est que les parents et les écoles sont invités à publier sur Facebook des photos et vidéos des enfants en train d’accomplir ces bonnes actions. À la fin de tout ça, une école sera choisie pour accueillir le tournage de l’émission Donnez au suivant. «Moi je trouve que cette démarche de Chantal Lacroix, c’est pernicieux. Elle s’est permise de rentrer à l’intérieur des écoles où il y a un gros bassin d’enfants», déplore Mathilde Michaud-Quessy. Cette maman de La Pocatière a suscité un débat en faisant part de son opinion sur le réseau social: «On s’entend que de publier sur les médias sociaux comme ça, ça ne fait qu’augmenter la communauté de Chantal Lacroix, qui lui donne beaucoup de visibilité sur les médias sociaux.»

L’animatrice et productrice se défend des intentions qui lui sont portées. «Nous ce qu’on veut, tout simplement, c’est initier des gestes de bonté. Quand on soulève qu’il y a un aspect mercantile derrière ça, ça vient me chercher parce qu’il n’y en a pas. Il n’y en a aucunement.»

Des parents ont aussi questionné l’intérêt de récompenser les jeunes. «Dans la société en générale on fait les bonnes actions parce que ça vient du cœur. On ne le fait pas pour que ça nous rapporte quelque chose», indique Mme. Michaud-Quessy. «Est-ce qu’on peut mettre la bonté humaine à l’avant?», répond Chantal Lacroix.

Au moins 11 écoles du KRTB et de Charlevoix participent au projet. «Nos écoles ne diffusent pas d’images d’enfants en train de poser des gestes et des bonnes actions. On a délaissé ce volet-là Ce qu’on a pris c’est vraiment les éléments reliés aux valeurs de partage et d’entraide», explique le directeur général de la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, Yvan Tardif. «C’est dans un continuum d’interventions tout au long de l’année aussi. On en dédie pas seulement une semaine à effectuer des activités de bienveillance», ajoute Julie Normandeau, du secrétariat général de la Commission scolaire de Charlevoix.

Si la nécessité de Donnez au suivant fait l’unanimité… il restera à s’entendre sur la manière de le faire.