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Disparition du guide-vacances : des inquiétudes au Madawaska

Publié le 31 mai 2019 à 11:42, modifié le 2 juin 2019 à 12:41

Par: CIMTCHAU

Le ministère du Tourisme du Nouveau-Brunswick cesse de produire son guide touristique provincial. À compter de l’été 2020, le document papier disparaîtra complètement des centres d’informations. La mesure engendrera des économies de 625 000 dollars annuellement.

Le guide-vacances 2019 est le dernier à être publié par Tourisme Nouveau-Brunswick.«Quand on nous annonce qu’on va couper totalement les guides et que c’est l’année prochaine, c’est certain que c’est un sentiment de surprise pour nous autres», partage la directrice des opérations pour les hôtels Best Western et Days Inn à Edmundston, Mylène Violette.

À l’ère numérique, le gouvernement dit vouloir se tourner vers les plateformes virtuelles pour promouvoir ses attractions.

«Des transitions drastiques comme celle-là c’est trop. Ça aurait dû être échelonné sur plusieurs années. Le rapetisser tranquillement, propose le copropriétaire, Centre d’interprétation des voies ferrées : Du réel au miniature, Guy Laforge. Moi je calcule que ça peut déranger facilement de 15 à 20 % du trafic.»

Le gestionnaire de musée constate que le guide est particulièrement utilisé par les aînés et les touristes de l’étranger. «S’ils se servent de leur cellulaire, c’est des longues distances pour eux autres c’est des extras. Avec le livre, c’était très facile», défend-il.

Chaque année, le guide de la région d’Edmundston est distribué en plus de 50 000 exemplaires. Cette popularité prouve que les visiteurs préfèrent l’imprimé aux outils électroniques. «Ça prend parfois quelques années avant qu’une nouvelle rue, qu’une nouvelle attraction soit signalisée dans ces appareils-là. Pour nous, la carte papier reste encore un élément de référence», assure la directrice de l’Office du tourisme Edmundston Madawaska, Joanne Bérubé-Gagné.

Ce qui inquiète le plus l’industrie touristique c’est qu’on ignore toujours quelles alternatives sont envisagées par Fredericton. «Oui, on parle d’un site internet renouvelé. Est-ce qu’il y aura une version qu’on pourra télécharger ? Il semble que non. Il y a beaucoup de questions qui entourent par quoi ça va être remplacé», déplore la directive de l’OTEM

Selon le ministère, 27 500 guides ne sont jamais sortis du centre de distribution et ont été recyclés l’an dernier. C’est pourquoi les alternatives électroniques sont envisagées.

«Au niveau des plus gros opérateurs, on a quand même des ressources qu’on peut allouer au niveau du marketing numérique. Par contre, les petits opérateurs n’ont pas cette capacité-là», craint Mylène Violette.

Depuis quelques jours, les guides partent comme des petits pains chauds. Impossible de savoir si c’est parce qu’ils sont appelés à disparaître.