Des cours d’eau reçoivent les rejets d’eaux usées à chaque année. Selon le palmarès de la fondation Rivières, on constate une forte augmentation des déversements en 2022 à Saint-Pascal et Dégelis, qui se retrouvent respectivement au 80 et 82^e rang des pires municipalités au Québec.

« On utilise pour ça non pas le nombre de déversements, mais on utilise l’intensité l’ouvrage qui déborde et de la durée », débute André Bélanger, le directeur général de Fondation Rivières.

Les déversements sont provoqués principalement par les fortes pluies ou la fonte des neiges. La Pocatière se situe en 142^e position, avec près de 55 déversements l’an dernier. L’ancienne partie de la Ville a été construite avant la mise aux normes des conduites dans les années 70-80. À l’époque, il y avait de gros tuyaux où se mêlaient les eaux de pluie et sanitaire, qui étaient ensuite déversées dans le fleuve où les rivières.

« Les années quatre-vingt on a construit nos usines d’épuration, mais on a pluggé nos usines au bout du tuyau et le tuyau reste le même. Les eaux sanitaires et les autres puits se mélangent et vont engorger les tuyaux », explique André Bélanger.

Le réseau pluvial construit dans les années 60 entre la 4e et la 8e avenue demande une modernisation la ville y travaille activement.

« L’aménagement de la 4e avenue nous permettrait d’améliorer notre bilan. La station de pompage qui est aussi est un début des combinés dans le reste de la ville », selon le directeur des Travaux public, Stéphane Roy.

La situation préoccupe les citoyens de Saint-Pascal et de La Pocatière

« Des déversements un peu à cause de ça dès que l’eau a monté, mais la nature on ne la contrôle pas », dit un homme de Saint-Pascal.

Déversement des eaux usées dans des eaux potables ou certains pêchent, ce n’est pas génial » , avance une femme de La Pocatière.

« C’est à la municipalité à voir à ces choses-là », ajoute une autre citoyenne.

« Je pense qu’il se fait des choses à ce niveau-là de prévention », selon une autre citoyenne de La Pocatière.

Même si la Fondation Rivières est loin de crier victoire, les données démontrent qu’il y a une amélioration depuis les 5 dernières années au KRTB. L’année 2021 n’était toutefois pas représentative, alors qu’il y avait eu très peu de pluie.