La Ville de La Malbaie aurait potentiellement fait écouler plus d’un million litres d’eaux usées dans ses rivières. Ça représente plus de 13 litres par personne. À titre de comparaison, Montréal n’écoule que 2,4 litres et Rivière-du-Loup moins d’un. Bien que les données nettes semblent catastrophiques, la Fondation Rivières insiste que la situation n’est pas pour autant alarmante.

« Ce qui se passe à La Malbaie, en dépit des apparences, ça s’est amélioré, » explique André Bélanger, Directeur général de la Fondation Rivières. « En nombre de déversement, La Malbaie a quand même une diminution importante. Je ne dis pas que ça va bien. On est passé de 243 (déversements) à 186. »

Le maire de La Malbaie Michel Couturier se fait lui aussi rassurant et explique que les déversements se font dans les règles de l’art et respectent les règles du Ministère de l’Environnement.

« C’est ce qui est permis aux municipalités en général ; il y a toujours une petite partie permise. Alors, ce n’est pas parce que l’usine ne fonctionne pas et qu’on déverse nos eaux usées. Il n’y a pas de panique, c’est suivi, » rassure le maire.

Pour remédier au problème, le Directeur Général de la Fondation Rivières suggère notamment de régler le problème à la source.

« La première chose à faire, c’est séparer le pluvial et du sanitaire. Quand il pleut, ça s’en va dans un tuyau et ça s’en va dans l’eau. Le reste s’en va dans l’usine de traitements,» illustre M. Bélanger.

La Fondation Rivières suggère notamment d’installer des pavés de ciments avec de la verdure autour des dalles, au lieu d’asphalter des cours pour avantager l’absorption d’eau.

Le Maire Couturier voit également les suggestions environnementales d’un bon œil et insiste que les nouvelles installations seront plus écologiques. Le quai de Pointe-au-Pic sera d’ailleurs possiblement vert et non en asphalte.