Une étude sur l’impact de l’industrie touristique à Bonaventure démontre le potentiel d’attirer les visiteurs en raison de ses nombreux attraits récréatifs. Le regroupement des acteurs de l’industrie déplore l’inaction depuis 3 ans dans ce dossier.

« C’est évident que l’on pouvait s’attendre à ce qu’il y ait une suite après cette étude-là. Mais, malheureusement, il ne s’est rien passé et on a aussi appris qu’au niveau du conseil municipal et de la ville de Bonaventure il n’y a aucune action au niveau touristique qui a été menée, tout a été relégué à la MRC », dénonce le co-propriétaire du Café Acadien, Christophe Rapin.

« En termes de développement économique, on n’a pas de budget dédié comme tel. On a plus participé avec l’Office du tourisme dans le passé pour faire de la publicité, des petites actions », avoue le maire de Bonaventure, Roch Audet.

La MRC a depuis engagé un agent de développement touristique pour développer une stratégie pour l’ensemble du territoire. L’une des principales faiblesses que démontre l’étude est le manque de promotion. Un site web est présentement en préparation, mais rien de plus pour le moment.

«Il pourrait y avoir un panneau à l’entrée du village pour diriger les gens. Ça serait déjà un bon point de départ », propose M. Rapin.

La stratégie de promotion envisagée par les MRC se déploiera principalement sur les plateformes numériques. Depuis les ratés en termes d’hébergements touristiques pendant la pandémie, on remarque que les visiteurs prévoient mieux leurs vacances. Évidemment, ce constat porte une réflexion sur l’avenir des bureaux d’accueils touristiques.

« On aura à voir ce qu’on va faire et comment retransformer à l’avenir nos bureaux d’accueil touristique parce qu’on voit l’achalandage quand même diminuer sur notre territoire », mentionne le président de la MRC Bonaventure, Éric Dubé.

Dans sa planification, la MRC vise à développer une synergie entre tous les acteurs de l’industrie pour allonger la saison touristique.

« La mentalité de dire que le tourisme en Gaspésie c’est quatre semaines l’été et que ça s’arrête là, on n’est pas rendu plus loin. On voit que le début et la fin de la saison rallongent et c’est donc à partir de là qu’on doit fédérer tout le secteur et c’est pour ça qu’on a mis une ressource en place », ajoute M. Dubé.

Depuis janvier, aucune personne n’occupe le poste d’agent de développement touristique à la MRC. En revanche, on nous a confirmé qu’une nouvelle personne entrera en fonction à la mi-mars.