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Développement des marchés du bois : la stratégie canadienne mal adaptée à la réalité québécoise

Publié le 20 novembre 2020 à 16:30, modifié le 20 novembre 2020 à 16:30

Par: Communique de presse

Le Québec n’obtient pas sa juste part de financement pour le développement des marchés des produits du bois, selon les députés de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques aux Communes, Maxime Blanchette-Joncas, et de Manicouagan, Marilène Gill.

Alors que la majorité des activités forestières se déroulent au Québec, la stratégie canadienne tend plutôt à privilégier les provinces de l’Ouest.

Effectivement, le Québec se démarque puisqu’on y retrouve 31 % des emplois liés à l’industrie forestière au Canada. Pourtant, pour l’année en cours, on constate que près de 80 % des sommes du Programme de contribution de développement des marchés pour les produits du bois sont allés à des organismes situés en Colombie-Britannique.

Selon les députés bloquistes, cette situation s’explique par le fait que le programme est mal adapté à la stratégie québécoise en matière d’exportation des produits du bois.

« Au fil des années, nous avons été obligés de revoir notre stratégie d’exportation en raison du conflit du bois d’œuvre avec les États-Unis. Deux options se sont offertes à nous : développer de nouveaux marchés ou développer de nouveaux produits », explique Marilène Gill.

« Pour la Colombie-Britannique, c’est facile de se tourner vers les marchés asiatiques en plein essor, mais le Québec n’a pas le même avantage géographique. Nous avons donc misé sur les produits à valeur ajoutée, bien que le programme n’offre pas les mêmes incitatifs pour ce marché », déplore la députée de Manicouagan.

De fait, pour le secteur forestier, le Programme de développement des marchés se concentre essentiellement sur les produits du bois d’œuvre. Il est donc urgent de diversifier nos marchés pour sécuriser l’industrie.

« Il faut absolument revoir les paramètres du programme pour que les produits à valeur ajoutée soient mis de l’avant. C’est bien sûr une question d’équité, mais c’est aussi la mise en valeur de produits qui peuvent jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la crise climatique », conclut Maxime Blanchette-Joncas, en rappelant que les produits à valeur ajoutée offrent des retombées quatre fois plus intéressantes que le bois d’œuvre standard.