C’est bientôt le grand jour, pour Évelyne et Flavie Courtemanche, deux sœurs de 16 et 19 ans qui s’entraînent plusieurs fois par semaine au club de Budokan de Gaspé. Les deux athlètes partent pour Laval du 7 au 9 juillet à l’occasion du championnat national de Karaté. Le chemin a été long pour les deux sœurs, cela fait des années qu’elles s’entraînent dur, toujours animées par la passion et la discipline.

C’est leur coach qui les a convaincues de continuer dans cette voie-là, il y a des années déjà. Un intérêt pour ce sport qui ne date pas d’hier pour Flavie. « J’avais 8 ans, elle en avait 6, on a commencé chez Alain, parce que c’était proche de chez nous, puis c’était plus accessible. On a grandi ensemble, on a évolué ensemble, aussi. On se ramasse au Canadien en même temps aussi. C’est le fun d’aller avec sa sœur, ça fait quand même un partenaire qui est assez spécial qui est assez particulier. »

À quelques jours de la compétition, la pression est palpable. C’est la première fois que les deux karatékas vont enfiler le dossard de l’équipe du Québec pour espérer devenir championnes nationales.

Une pression particulière

Les deux jeunes athlètes ont l’esprit combatif et ne comptent pas revenir à Gaspé sans avoir brillé sur le tatami comme l’explique la plus jeune, Évelyne. « Je suis un petit peu nerveuse, mais j’ai vraiment hâte, parce que ça a l’air d’être vraiment une expérience extraordinaire.  C’est quand même des championnats canadiens. J’ai vraiment hâte, j’y vais pour m’amuser, si je peux bien performer, et bien tant mieux. Puis, je vais me rendre encore plus loin. »

C’est un véritable passage de flambeau pour Anne Kulenkamp, qui a porté le dossard canadien pendant des années. Après 17 ans de carrière hors norme, la karatéka gaspésienne a raccroché son gi à l’issue de son dernier combat qui avait lieu le 26 mai dernier dans le cadre du Pan Am au Costa Rica. Même si sa décision de se retirer de la scène internationale était réfléchie, l’athlète a du mal à voir sa vie sans le karaté.

 « Je savais que ça allait me faire ça. Je me suis dit bon OK, non, mais là, ce n’est pas grave. Même si t’as hâte à la prochaine, il n’y aura pas de prochaine. Mais voilà, tu sais, j’ai ressenti tout à fait ça et je pense que si j’en faisais une autre, je serais encore capable d’aller beaucoup plus loin. Parce que j’ai énormément appris encore dans cette dernière compétition. »

Flavie et Évelyne combattront au côté de 1000 karatékas au cours des prochains jours. Espérons qu’elles pourront trouver la place qui leur revient sur le podium.