L’été dernier a été catastrophique pour Les Cultures Chouinard à Saint-Arsène. Le producteur de semences de pomme de terre a atteint un rendement de production de seulement 50%, à cause du temps sec.

« Le gros défi, dans l’avenir, ça va être vraiment la gestion de l’eau », affirme Pierre-Luc Chouinard des Cultures Chouinard de Saint-Arsène.

L’irrigation du sol étant souvent le nerf de la guerre, l’agriculteur a décidé de creuser des étangs à même ses champs ce printemps.

« On avait déjà un système d’irrigation en place, j’avais deux lacs en place présentement. Puis là, cette année, j’en ai creusé trois ».

Ses bassins pourraient lui permettre d’irriguer jusqu’à huit fois la superficie de ses terres.

« Pour la pomme de terre, moi c’est l’idéal, qu’il fasse chaud puis qu’il mouille un peu. En en fait, si je suis bon pour ne pas me servir de mes étangs d’irrigation, je serais bien content », indique Pierre-Luc Chouinard.

Les fraises bientôt en kiosque

Chez les producteurs de fraises, les petits fruits commencent à rougir.

« Un printemps frais, ça ne veut pas nécessairement dire une catastrophe pour nous. C’est sûr que la récolte est retardée un petit peu. Mais ça laisse le temps aux plantes de bien se former pour ensuite bien produire durant l’été », explique Martin Lebel de la Fraisière Lebel.

Et comme pour les pommes de terre, les changements climatiques forcent le cultivateur à s’adapter.

« Tranquillement pas vite, je me dirige vers le goutte à goutte (…) qui est un système d’irrigation sous la racine des fraisiers (…) mais l’avantage qu’on a c’est un 15% d’utilisation d’eau versus l’irrigation par aspersion », mentionne M. Lebel.

Quand peut-on s’attendre à voir les premières fraises arriver dans les étalages des marchés?

« Vendredi. Vendredi, on va commencer doucement, tranquillement. Mais vendredi on s’attend de récolter ».