Des résidents n’ont que 44 jours pour évacuer avant de se faire exproprier
Publié le 19 février 2021 à 16:49, modifié le 19 février 2021 à 16:49
Par: CIMTCHAU
Le temps presse aux Bergeronnes. Quatre résidences risquent de s’écrouler en raison d’un risque imminent de glissement de terrain.
« C’est comme une bombe qui nous est arrivée », se désole Dre Gabrielle Viens, qui sera expropriée.
Les propriétaires ont appris le 9 février dernier qu’ils seront expropriés le 25 mars.
«Tu n’es pas capable de dire… Okay, je comprends. Tu es sur le cul, comme si on te renverse à l’envers. Tu dis voyons dont, mais voyons dont, qu’est-ce qui se passe? », témoigne Lily Aubé.
Selon nos informations, le ministère des Transports aurait pourtant pris la décision d’exproprier les résidents en décembre dernier.
« On déplore la manière dont ç’a été planifié. (Le MTQ y) travaille depuis 2017, pis du jour au lendemain ils viennent annoncer qu’ils ont à peine un mois pour quitter leur résidence », explique le Maire Francis Bouchard.
Mais quelle est l’ampleur du risque exactement? Les résidences menacent de chuter de 20 à 50 mètres si le roc près des berges devait céder.
«Ils ne le savent pas non plus. Ça peut se passer le 27, ça peut se passer dans un an, dans deux ans, dans dix ans », s’insurge Réjean Dufour, lui-même exproprié.
La nouvelle a été un choc pour la médecin Gabrielle Viens qui opère sa clinique médicale dans son domicile.
« Demain matin, on me demande de sacrifier ces patients-là. D’avoir finalement 900 patients orphelins au Québec ».
La municipalité propose une alternative. L’enrochement des berges éviterait un glissement de terrain et de condamner les résidences.
« On veut faire une expertise par un indépendant pour savoir si le travail a été fait correctement ou pas », ajoute le Maire.
Certains entendent se battre.
« Ça fait 35 ans que je reste ici. Le 25 mars, la Sécurité civile, si elle me sort, elle va me sortir, mais à date moi je partirai pas, c’est certain ! » assure Yvan Lessard, un autre résident exproprié