Des projets ignorés pour des places en garderie suscitent l’incompréhension
Publié le 9 février 2022 à 16:45, modifié le 9 février 2022 à 16:45
Les nouvelles places en garderie annoncées plus tôt cette semaine par Québec ne font pas que des heureux. Le ministère de la Famille n’aurait pas analysé des projets et en aurait refusé d’autres alors qu’il y a des besoins.
Le maire de Rivière-du-Loup s’explique mal pour quelle raison le ministère de la Famille n’a pas analysé cinq projets qui auraient créé des places en garderie sur le territoire.
« On voudrait que les projets soient relancés. On comprend que ce n’est pas ouvert. On veut comprendre pourquoi et en même temps, on veut se faire rassurer », exprime Mario Bastille.
L’élu demande à rencontrer le ministre Mathieu Lacombe pour obtenir des précisions. 400 enfants seraient en attente à Rivière-du-Loup et aux alentours, alors que Québec estime ce nombre à 95. Au CPE des Jardins Joli, on cherche des solutions.
« C’est de voir qu’est-ce qui est possible d’être fait pour qu’au moins nos projets soient analysés et non pas refusé à cause du territoire », dit Mary-Ève Gauvin, directrice du CPE des Jardins Joli, qui a déposé des projets.
Même son de cloche dans Charlevoix ou 80 nouvelles places ont été octroyées à Clermont et Baie-Saint-Paul. Un chiffre qui serait largement sous les besoins selon des directrices de CPE qui ont déposé des projets qui n’ont pas été retenus.
La directrice du CPE La Goélette de Baie-Saint-Paul ne comprend pas s pourquoi son projet de 73 places a été refusé, alors qu’en 2019, Québec a dit oui à un autre beaucoup plus coûteux…. Faute de financement, il a été abandonné.
« Puisqu’on avait pas besoin d’un terrain, qu’il n’y avait pas la construction d’une aire de jeu extérieure, on était centrale, on avait un partenariat avec le CIUSSS et la ville aussi m’appuyait, donc notre projet était canné », croit Sandra Fortin.
Au CPE du Soleil à la Lune, la directrice remarque qu’il y a des besoins qui ne sont pas comblés.
« Ma plus grosse déception, c’est que la région au départ, on était supposé avoir entre 25 et 74 places qui avaient été annoncées en octobre dernier, et ils se sont arrêtés à 44 pour la MRC de Charlevoix. Il y a quand même 30 places que les familles charlevoisiennes auront perdues », croit Mélanie Mckenzie.
De son côté, le ministère de la Famille répond que chaque enfant aura accès à une place d’ici mars 2025. L’octroi des prochaines places se fera avec des chiffres plus récents que ceux du 30 avril qui sont présentement utilisés.