Des pierres rares découvertes dans Charlevoix
Publié le 4 juin 2022 à 11:42, modifié le 4 juin 2022 à 11:49
Par: Jérôme Gagnon
Des géologues sont tombés sur une belle surprise ce printemps dans leur quête de pierres rares dans Charlevoix. Ils ont fait la découverte d’un type de roche unique liée à l’impact d’un météorite.
Le caillou peut sembler banal à première vue. Or, détrompez-vous, c’est tout sauf le cas.
« Typiquement parlant, ça veut dire que c’était de la roche liquide au moment de l’impact météoritique », explique Jean-Michel Gastonguay, directeur de l’observatoire astronomique et de l’Astroblème de Charlevoix.
Il s’agit d’un fragment relevé d’un affleurement rocheux. La découverte est considérée comme exceptionnelle pour les géologues de la région.
« C’est quand même vraiment important parce que dans des gros sites d’impact comme celui en Afrique du Sud, ils sont tombés sur le jackpot en faisant des carrières de pierres puis quand ils se sont rendus en profondeur, ils ont vu cette roche noire. Nous, on a réussi à en trouver un », ajoute l’homme.
Cette trouvaille résulte d’une collaboration. L’observatoire astronomique et de l’Astroblème de Charlevoix a aidé des étudiants de l’UQAM dans le cadre d’un projet de recherche. Ceux-ci reviendront d’ailleurs en septembre recueillir d’autres échantillons.
« On voulait voir en fait quel est l’impact d’une météorite sur des couches rocheuses, quel effet ça allait avoir sur la colonisation des micro-organismes dans ces roches. Notre projet débute. Il est en phase exploratoire pour le moment », explique la professeure au département des sciences biologiques à l’UQAM, Cassandre Lazar.
« Quand les universités nous appellent pour pouvoir être guidés sur le terrain, on trouve vraiment que ça fait partie de notre rôle », indique M. Gastonguay
L’équipe composée de géologues et de biologistes a suivi une cartographie géologique datant de 1960.
« Ce qu’on a trouvé c’est plus spectaculaire que tout ce qu’on voit dans ses anciennes photos aussi », mentionne-t-il.
Pour mener à bon port leur recherche, les étudiants sont repartis avec quelques fragments. De son côté, l’observatoire exposera dès cet été cette pierre recueillie sur place
« Notre but, c’est vraiment de montrer aux gens l’origine météoritique de la région. On est toujours à la recherche de nouveaux échantillons », dit-il.
C’est aux Éboulements et à Saint-Irénée que le gros lot de la géologie a été gagné. Quant au lieu exact, l’observatoire astronomique et l’Astroblème de Charlevoix souhaite qu’il demeure un mystère.