« Qui le nourrit ? Comment fait-il pour se laver ? J’ai peur. »

Karine Caron se pose bien des questions. Son garçon, Louis-Philippe Levesque, manque à l’appel depuis samedi dernier. Il séjourne au Centre jeunesse de Rivière-du-Loup depuis deux ans. Il lui était déjà arrivé de fuguer par le passé, mais jamais aussi longtemps sans donner de nouvelles à ses parents.

« D’habitude, il part une journée, il revient le lendemain, ce n’est pas trop pire. Mais là, après quatre, cinq, six jours, je commence à être tanné un peu. J’ai hâte de savoir », ajoute son père, Dave Levesque.

« Je l’aime mon enfant. Puis ce n’est pas parce qu’on ne s’entend pas bien qu’il est en Centre, c’est parce qu’il ne voulait plus aller à l’école, puis on essaie de le remettre dans le droit chemin », explique Karine Caron.

Le couple, aujourd’hui séparé, croit que leur fils pourrait avoir de mauvaises fréquentations.

« Ça a toujours été plus facile pour lui de tisser des liens avec ce genre de personnes. C’est un jeune qui ne connait pas la vie. Il ne connait pas les dangers de la vie », fait valoir sa mère.

« Je ne dors que quelques heures par nuit. Je ne peux pas dormir plus, j’angoisse, je me fais du sang de cochon, je capote », mentionne le père de Louis-Philippe.

Ses parents sont loin d’être en colère. Ils demandent juste d’avoir de ses nouvelles.

« Juste nous dire qu’il est correct. Juste ça, je n’en demande pas plus. Me dire “maman, c’est correct, je suis bien, je suis à l’abri, je mange” », demande Karine Caron.

Des affiches avec la photo de Louis-Philippe ont été installées dans différents lieux publics de Rivière-du-Loup. Sa famille a également signalé la fugue à la Sûreté du Québec.