Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Des ossements humains trouvés sur un chantier de construction

Publié le 26 octobre 2018 à 18:00, modifié le 26 octobre 2018 à 19:56

Par: CIMTCHAU

Des excavateurs ont effectué toute une découverte hier après-midi sur un chantier de construction de Témiscouata-sur-le-Lac. Des ossements ont été trouvés sur le site, forçant l’arrêt des travaux en cours.

Le chantier de construction des Résidences Notre-Dame est au point mort depuis jeudi après-midi. Les ossements trouvés sont des restes humains.

« C’est un endroit où il y avait un cimetière avant les années 60 », raconte Étienne Frenette, directeur de la Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata.

Selon la coroner responsable du dossier Renée Roussel, un crâne et un squelette partiel ont été déterrés. Le tout a été envoyé à l’Institut médico-légal de Montréal pour analyse.

« L’hypothèse la plus plausible, celle qui est historiquement la plus logique, serait qu’il s’agirait de quelqu’un qui aurait été oublié dans le cimetière », émet M. Frenette. Il ajoute qu’il pourrait s’agir d’un corps enterré par-dessus un autre défunt : « C’est une pratique encore courante de nos jours. Dans les cimetières où l’on manque d’espace, il n’est pas rare qu’on enlève les pierres tombales des gens morts il y a très longtemps et qui n’ont plus de famille connue pour enterrer d’autres morts à ces endroits. »

En 1966, le diocèse de Rimouski a effectivement autorisé le déménagement du cimetière, situé à l’époque entre l’église et l’hôpital Notre-Dame-du-Lac. Les sépultures ont été déplacées dans le cimetière actuel depuis.

Le chantier sous surveillance

Mais, comment expliquer la présence policière sur le chantier?

« Le temps que le tout se confirme, il est important de préserver la scène, pour ne pas nuire à une enquête éventuelle si on devait aller plus loin », explique Ann Mathieu, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Un pathologiste et un anthropologue valideront si les restes humains sont d’intérêt judiciaire, comme c’est le cas chaque fois que des ossements sont trouvés.

Car même si d’autres hypothèses peuvent être envisagées…

« C’est sûr que pour cacher un corps, le meilleur endroit serait probablement un cimetière. Mais ça, on est pas mal plus dans le roman historique que dans l’histoire », lance Étienne Frenette.

Une fois cette hypothèse écartée, le Bureau du coroner validera la valeur archéologique de la découverte. Des fouilles supplémentaires seraient possibles, le cas échéant.