Les résidents de Rivière-au-Renard se butent à la même odeur nauséabonde chaque hiver. Le quartier aux abords du parc industriel semble le plus touché.

« Environ en 2011 alors que les odeurs ont commencé à envahir un secteur du village de Rivière-au-Renard, on a essayé d’obtenir des réponses et de corriger la situation », débute Claudio Bernatchez, directeur général de la Coopérative des capitaines propriétaires de la Gaspésie.

Incommodé par celle-ci, le directeur de la coopérative des capitaines propriétaires de la Gaspésie a mené son enquête.

« J’avais fait le tour des résidents de la rue pour savoir qui d’autres avait la problématique, on a donc constaté qu’on était quand même nombreux à avoir ce problème-là, c’est à partir de là que j’avais fait les démarches auprès de la ville », relate Claudio Bernatchez.

Les résidents essaient, eux aussi, de faire avancer les choses.

« J’ai pris le dossier en main, j’ai fait signer une pétition en mars 2019, parce qu’il y a un autre secteur qui avait le même problème, mais il l’avait réglé eux autres et nous autres ça ne se réglait pas », souligne Diane Samuel, responsable du regroupement citoyens .

À l’intersection de la rue Entrepôt et du Parc, nous sommes à même de constater une forte odeur s’apparentant à celle du soufre. Plus que le mercure descend, plus l’odeur s’accentue, selon les résidents.

« C’est surtout l’automne à partir du mois de novembre jusqu’au mois de février dans les grandes marées et grands vents », dit un résident de la rue.

« C’est mon milieu de travail, puis je dois quitter et changer de bureau par ce que l’odeur est trop forte. Je dois aller dans le bureau du milieu, car il y a un petit drain ici », ajoute Samantha Bois, superviseure de la Coopérative des Capitaines propriétaires de la Gaspésie.

La municipalité cherche, elle aussi, une solution et aimerait trouver la source de l’odeur.

« Ils ont tout nettoyé ici dans la rue, ils ont passé avec des machines, ils essaient quelques choses et on est deux trois semaines pas d’odeurs, on dit ah ça doit être réglé, mais ça revient encore », selon Diane Samuel.

Un plombier a fait le tour des résidences et a conclu que tout est conforme.

« C’est sûr que moi je ne travaillerai pas là-dedans éternellement », s’exclame Samatha Bois.

« Tu reçois du monde  pour un repas, puis il rentre et ça sent. Il y a quelqu’un dans la rue un matin du jour de l’an tout le monde s’en est allé », termine Diane Samuel.

La ville de Gaspé installera un bouchon à l’émissaire et des mandats seront confiés à des firmes spécialisées pour investiguer davantage.