Des jujubes énergétiques… À base d’érable!
Publié le 20 avril 2023 à 18:00, modifié le 22 avril 2023 à 19:48
Par: CIMTCHAU
On le sait, l’industrie acéricole est un moteur important de l’économie du Témiscouata. Les propriétaires d’une érablière de Saint-Marc-du-Lac-Long ont décidé de développer un produit original.
Après les produits classiques, Doü innove. Maintenant, place à Joo, un jujube énergétique à base d’érable qui est déjà commercialisé un peu partout au Québec.
«J’espère que ça va amener des gens à voir le Témiscouata un peu dans notre jujube. On va le faire dans notre région pour montrer qu’on est capable de faire plus que du sirop d’érable. On se limite à la planète Mars en ce moment», a lancé Mathieu Castonguay, copropriétaire de Doü, produits d’érable biologiques.
«C’est sûr que sur un horizon de 5 ans, on pense qu’on a un produit qui s’exporterait très bien pour le faire connaitre à l’étranger », a commenté l’autre copropriétaire, Olivier Lemay.
L’idée ne date pas d’hier et a demandé beaucoup d’investissements.
«Il y a 3 à 4 ans, j’y pensais déjà un peu. Je faisais de la course à pied, je cherchais un format pratique pour transporter l’énergie de l’érable », expliquait Mathieu Castonguay.
Le CDBQ de La Pocatière leur a donné un coup de pouce de départ. Maintenant, Joo a pris son envol. Le jujube a notamment été goûté par une équipe canadienne de patinage de vitesse lors du Championnat du monde longue piste à Heerenveen aux Pays-Bas. Les patineurs n’ont eu que de bons commentaires selon les entrepreneurs du Témiscouata.
«On voulait qu’on soit capable de le transformer nous-mêmes. Oui on pourrait envoyer le jujube se faire en Ontario dans une usine de transformation, mais on s’est dit qu’on allait créer des emplois au Témiscouata. », de dire Olivier Lemay.
«Le milieu s’est montré très ouvert à ce nouveau produit, on a été chanceux niveau économique et au niveau support aussi », croit Olivier Lemay, parlant de la MRC du Témiscouata, qui a contribué et appuyé financièrement le projet.
Un produit entièrement conçu dans la cuisine de l’érablière
L’entreprise bioalimentaire peut produire jusqu’à 3000 sacs de 5 jujubes par semaine. 5 jujubes sont équivalents à une barre tendre. Du chaudron aux sacs, chaque bonbon est créé à la main. Ceux-ci sont disponibles en trois saveurs; pommes, fraises et framboises biologiques. Par exemple, les pommes utilisées proviennent de Cap-Saint-Ignace.
«C’est là que le secret part, tout est dans la technique qui est assez rudimentaire. Une fois moulé on les refroidit», expliquait l’acériculteur en coulant le contenu de son chaudron dans les moules.
Les jujubes reposent, sèchent et sont finalement distribués. C’est une grande fierté pour le père d’Olivier, également fondateur de l’érablière.
«On a parti ça moi et ma conjointe en 2000. Quand Olivier et Mathieu, mon gendre, ont voulu faire l’acquisition il y a 2-3 ans, on leur a transféré la partie de la cabane à sucre. Ils avaient plusieurs idées de transformation. Ils font un peu ce qu’on voulait faire. Donc pour nous, ç’a été un grand bonheur de leur passer le flambeau», a raconté Richard Lemay.
Les deux hommes d’affaires voient grand et ont déjà un autre produit en tête. Selon eux, Joo pourrait inspirer d’autres acériculteurs.