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Des indemnisations de 1000 $ par mois toute sa vie

Publié le 3 août 2023 à 18:29, modifié le 4 août 2023 à 09:47

Par: Allyson Dubé

Une accidentée de la route, qui réside à Témiscouata-sur-le-Lac, peine à joindre les 2 bouts. Sandra Gagné doit vivre avec des indemnisations de seulement 1000 $ par mois. Ce montant restera le même, malgré la hausse du coût de la vie. Elle estime qu’elle devrait en recevoir davantage pour subvenir à ses besoins.

« J’ai eu une malchance, et je paie pour avoir eu mon accident », a dit Sandra Gagné.

C’est le 12 novembre 2013 que la vie de Sandra Gagné a basculé, sur le chemin du Pouvoir à Edmundston.

« Moi quand j’ai descendu la côte, on n’avait pas le droit de dépasser, mais il y avait un camion qui s’en venait et il y a une voiture qui a dépassé. Je me suis tassé sur l’accotement, les roues étaient usées. Sur la glace, en pneu d’été, ça a été dans l’autre voie, et le camion m’est rentré dedans », racontait-elle.

Cette histoire, Sandra Gagné l’a probablement racontée des milliers de fois, mais n’en a aucun souvenir. Ses pertes de mémoire font partie de ses séquelles. Après l’accident, elle a passé 2 mois dans le coma et 6 mois à l’hôpital. 10 ans plus tard, elle est invalide, en raison de ses nombreuses séquelles notamment liées à son traumatisme crânien grave et à son AVC.

« J’ai 32 ans et ma vie est comme finie », de dire la témiscouataine.

Elle doit vivre avec seulement 1000 $ d’indemnisation par mois. Puisqu’elle était à ce moment résidente du Nouveau-Brunswick, ce n’est pas la SAAQ qui paye, mais des assureurs privés.

« Ce n’est vraiment pas suffisant. Surtout que je paie mes médicaments. Ça commence à ne pas être si facile que ça. Ici, t’as un accident de voiture, tu peux être indemnisé selon le coût de la vie. Moi, il faut que je m’arrange avec 1000 $ », dénonce-t-elle.

Elle aimerait obtenir un peu plus, notamment parce qu’elle a la garde partagée de son fils autiste.

« Par exemple, s’ils me donnaient 1500 $, et qu’ils payaient mes médicaments, au moins ça me donnerait un maudit coup de pouce, ça c’est sûr »

Ses démarches n’ont pas porté fruit auprès des députés de la région.

« J’avais fait un dossier pour les invalides au Canada, mais là, ils m’ont répondu que je n’avais pas assez cotisé d’années. Fait que là, je l’ai regardé et je lui ai dit ; j’ai eu l’accident à 22 ans », a confié Sandra Gagné.

Sandra Gagné espère que son appel à l’aide sera entendu. « Y’a-tu un programme ou quelque chose, pour que j’aille une meilleure qualité de vie », se demande-t-elle.