« On était une municipalité. Là c’est devenu une ville pi là on dirait que ça s’en va comme une république de banane. », de dire Réjean Caron, citoyen de Saint-Antonin.

Réjean Caron est un payeur de taxes depuis 52 ans. Pour lui, le contrat octroyé pour le déneigement ne passe pas.

«Quand on regarde ça monsieur le maire, on pourrait annuler cette fameuse soumission qui nous coûte une fortune! », a lancé le citoyen.

Au cours des dernières années, diverses compagnies ont assuré le déneigement de Saint-Antonin. Le dernier déneigeait pour 3700$ le kilomètre. Toutefois, pour l’année 2022-2023, il n’y avait qu’un seul soumissionnaire; Bourgoin et Dickner.

«On a été 4 fois en appel d’offres, y’a pas personne qui a soumissionné. », a dit le maire, Michel Nadeau.

Ce dernier charge 2M$ pour 5 ans, soit environ 17 000$ par kilomètre. Là-dessus, le MTQ donne 104 000$ pour la totalité du contrat. La ville débourse 313 000$.

«À tout ceux que je parle, le 17 000$, y’en a pas un pas un pas un qui trouve ça normal.», a continué Réjean Caron.

Le maire n’est pas d’accord. Il s’estime chanceux qu’une compagnie privée est acceptée de soumissionner.

« On en a 1! On est-tu content? Oui, il est cher, mais ne faut pas penser juste cher, faut penser sécurité pi la vie de nos citoyens. Peu importe de la manière qu’on le calcule, ça nous coute meilleur marché d’être à contrat que d’être obligé d’avoir a engagé des gens et d’être responsable de toute la machinerie. Là on est libéré de tout. », a commenté Michel Nadeau, après la séance.

Autre point de discorde ; les deux nouveaux camions de déneigement. Des citoyens auraient aimé conserver un vieux camion, en cas de problème avec les nouvelles acquisitions.

«Si on en avait eu un troisième, ça aurait couté encore plus cher.», a expliquer le maire.

Mais Réjean Caron n’était pas d’accord sur ce point.

«Pas vrai! Je suis prêt à mettre ma maison en feu, n’est pas hypothéqué, elle est toute payée ! »

« On est rendu avec des neuf, et y’aurait fallu s’en racheter un vieux? On a un chargeur qui est capable de remplacer dans le village pour être capable de s’ajuster. », a poursuivi Michel Nadeau.

Les négociations avec le MTQ sont toujours en cours concernant le partage des coûts. Malgré leur désaccord, ce citoyen et le maire ne conservent pas de rancune.

«Je pensais finir ça à soir moi. », a lancé Réjean Caron.

« Non, je vais m’ennuyer de vous, faites-moi pas ça, vous allez me crever le cœur. », a répondu le maire, à la fin de la séance.