Sur le terrain, les conséquences ne tardent pas à se faire sentir. À l’Auberge de la Pointe, les effets sont déjà bien réels.

Cette semaine, une réservation de 15 chambres a été perdue. Un groupe de la Côte-Nord a préféré revoir ses plans et ne viendra pas à Rivière-du-Loup.

Ce matin, une trentaine d’employés étaient déjà à pied d’œuvre à l’Auberge pour préparer l’ouverture. Mais sur place, on déplore que la Société des traversiers du Québec ne travaille pas avec la même intensité.

Jenny Lévesque, directrice des opérations et des communications, Auberge de la Pointe
« À ce point-là, on se demande pourquoi la STQ ne fait pas la même chose. Est-ce que l’entretien des bateaux est bien fait ? Pourquoi ça ne peut pas repartir plus tôt ? On se pose des questions, c’est certain. »

La STQ, critiquée pour son silence lors du dernier bris des vérins au quai de Saint-Siméon, a cette fois communiqué avec Tourisme Bas-Saint-Laurent en début de semaine.

Pierre Lévesque, président-directeur général, Tourisme Bas-Saint-Laurent
« On est contents d’avoir été contactés. C’est un bon début, on a été en communication. Par contre, c’est sûr qu’on déplore la situation. On est au début de la saison touristique et on fait des efforts pour attirer des gens. »

Les institutions municipales et plusieurs entreprises restent en attente. Une question demeure : est-ce que Québec pourrait offrir une compensation ? La ministre reste prudente. 

Maïté Blanchette Vézina, ministre responsable du Bas-Saint-Laurent
« C’est un dossier qu’on suit activement. On est en train de s’assurer avec la STQ que la traverse reprenne le plus rapidement possible. »

L’Auberge de la Pointe redoute surtout de perdre la longue fin de semaine de la fête de la Reine, l’une des plus achalandées de l’année.

Jenny Lévesque, directrice des opérations et des communications, Auberge de la Pointe
« Oui, c’est certain. On a des événements, des réservations individuelles… cette fin de semaine-là, on affiche complet chaque année. »

La ministre a également été questionnée sur l’enveloppe destinée au comité de valorisation du secteur de la Pointe, dans le cadre du futur déménagement du service de traverse. Sur le terrain, on entend que l’enveloppe serait de 5 millions.

Maïté Blanchette Vézina, ministre responsable du Bas-Saint-Laurent
« Il y a des sommes disponibles pour la mise en valeur du secteur. J’encourage les parties à s’asseoir pour trouver un projet à mettre de l’avant. »

Mais plusieurs acteurs du milieu, dont le maire de Rivière-du-Loup, refusent de siéger à ce comité. La ministre reconnaît ne jamais avoir rencontré le maire.

Maïté Blanchette Vézina, ministre responsable du Bas-Saint-Laurent
« Le maire Bastille ? Je ne refuse pas de rencontre. Je n’ai pas eu de demande officielle. Mais je suis toujours ouverte à le rencontrer s’il le souhaite. Il n’y a pas d’enjeu. »