Des animaux de compagnie en salle de classe quotidiennement à Saint-Basile
Publié le 9 novembre 2020 à 13:51, modifié le 9 novembre 2020 à 15:50
Par: CIMTCHAU
Des jeunes de l’École régionale de Saint-Basile vivent une expérience d’apprentissage pédagogique particulière cette année, avec la présence quotidienne d’animaux de compagnie en classe.
Ils s’appellent Gustave et Roméo et leurs noms n’apparaissent pas sur la liste des élèves puisqu’ils sont …des animaux. Pour l’enseignante Julie Clavette Martin, les deux cochons d’Inde sont des outils pédagogiques qui favorisent l’apprentissage et la dynamique de groupe.
«En premier lieu, c’était surtout pour motiver les élèves qui avaient peut-être un peu plus de difficulté, un peu plus de stress. Aussi je voulais faire connaître aux élèves les animaux dans la vie de tous les jours», a dit l’enseignante de 8e année, Julie Clavette Martin.
Le projet vise également à sensibiliser les élèves face à la problématique des animaux abandonnés, négligés ou maltraités. À tour de rôle, les élèves sont responsables des sorties de Gustave et Roméo ainsi que du nettoyage de leur cage. Pour eux, il y a des bénéfices à leur présence en salle de classe.
«Cela m’aide à travailler; je le prends un peu, ça me déstresse un peu; pis là, je le remets dans la cage et je suis plus concentré dans mes travaux», a indiqué l’écolier Félix Carrier.
«J’trouve que ça permet de me calmer, quand je peux les flatter, des fois je suis stressé pour un test; ça me permet de me calmer. Ça permet de l’affection aux animaux pis mieux me concentrer», a souligné Guillaume Racine.
«On peut les sortir de la cage, ça peut aider à l’apprentissage; on le prend pour donner de l’affection pour pas qu’il se sente seul; ça amène le bonheur avec nous autres», mentionne Vanessa Cyr.
Leur présence devient également une forme de zoothérapie pour les enfants qui ont des difficultés affectives.
Régulièrement, l’enseignante amène aussi dans la salle de classe son chien Fluffy.
«C’est mon chien personnel. Lui aussi c’est un soutien à l’apprentissage; c’est juste circuler, de permettre au chien d’avoir un contact humain, donc y va se faire flatter, se faire parler»,, a-t-elle poursuivi.
Depuis sa mise en place en 2015, l’initiative, appuyée par le programme Place aux compétences, a été reprise ailleurs dans le réseau scolaire au Nord-Ouest et au Nouveau-Brunswick.
«On n’a pas tous la chance d’avoir ça; fait que je me trouve privilégié d’avoir cela dans ma classe», a commenté Alexis Martin.