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Des aînés à l’ère 2.0

Publié le 12 décembre 2017 à 21:00, modifié le 14 décembre 2017 à 09:15

Par: CIMTCHAU

Elles ont en moyenne 85 ans et se lancent aujourd’hui dans l’ère 2.0. Des aînés de la Résidence Desjardins à Saint-André-de-Kamouraska s’initient aux tablettes électroniques.  Si certaines réussissent haut la main, d’autres trouvent l’expérience beaucoup plus ardu.

À 86 ans, Rita Saint-Pierre communique avec ses proches sur Messenger en quelques doigtés sur sa tablette. «Je ne pensais pas être capable d’apprendre ça. Finalement, j’ai réussi. Ça n’a pas pris trop de temps. J’aime ça», a-t-elle lancé en souriant. D’autres aînés écoutent de la musique ou s’amusent avec des jeux électroniques. C’est le cas de Madeleine Toutant, une femme de 94 ans, qui s’applique à un jeu de patience sur sa tablette. «On m’a dit que c’était un jeu intelligent», a-t-elle dit en riant gaiement.

Pour Élisa Plourde, c’est la lecture qui a piqué sa curiosité. Elle lit désormais des livres électroniques. «Je lis sur une tablette un petit roman», a expliqué la dame de 88 ans. Des histoires comme celle-là se comptent par dizaine dans cette résidence pour personnes âgées.

La direction de la Résidence Desjardins a lancé ce projet-pilote.  Grâce à une subvention du programme Québec ami des aînés (QADA) du ministère de la Famille, les résidents bénéficient d’un accompagnement dans l’utilisation des tablettes électroniques.  Pour ces femmes qui ont vu apparaître les technologies en matière de communication, c’est tout une révolution. «Les résidents ont souvent des enfants, des parents à l’extérieur de la région. On va leur montrer comment faire pour leur parler. Le projet devient de plus en plus populaire», a fait remarquer  l’animatrice de l’Atelier d’initiation à la tablette, Micheline Rodrigue.

Pas si simple que ça

L’utilisation de la technologie n’est pas naturel pour tout le monde, mais ces personnes âgées ont définitivement une volonté d’apprendre. «J’ai de la misère.  Le piton, ce n’est pas mon truc», avoue une participante à l’atelier de 85 ans, Gisèle Lapointe.

«Je ne connais pas tout encore, Mais, je peux correspondre avec la famille par Messenger.  Puis sur Facebook, j’envoie des choses», a ajouté une résidente de 81 ans, Agathe Ouellet. «Il y a rien que les messages que je n’ai pas et je veux l’avoir.  Et je vais finir par l’avoir.  Je vais m’occuper de l’avoir », a souligné Carmen Daris, 82 ans.

Et pour Joyce Jarvis, l’apprentissage se fait difficilement, mais elle ne lâche pas le morceau pour autant.  «Il y a les pitons que j’ai de la misère. Je pèse sur les pitons.  Je pèse, puis ça tourne pas. Je veux apprendre.  Je veux», a témoigné la femme de 89 ans. Une initiative qui démontre qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre.