La soirée de dimanche était interminable dans quelques municipalités. À Saint-Pascal, Témiscouata-sur-le-Lac, et Dégelis, pour ne nommer que ceux-là, les résultats ont été connus entre une heure et deux heures du matin. «C’est la première fois que je vois ça aussi long que ça», avait mentionné le maire réélu de Dégelis, Normand Morin. La présidente d’élections Lise Ouellet explique ce délai par le taux de participation élevé ainsi que la formule de l’élection: «Ici on n’est pas divisé en district alors tout le monde doit voter pour tous les sièges. Et en plus de ça on avait les deux candidats pour la MRC.»

À Cacouna, les résultats ont été publiés sur le site du DGEQ à 10h45 lundi matin. Pourtant, tous les bulletins étaient comptés et les gagnants nommés à 22h30 dimanche soir. «Je n’ai pas pris conscience que les citoyens avaient besoin d’avoir ça pour le dimanche soir. Moi j’avais pris pour acquis que la nouvelle allait se propager par les candidats. On corrigera la situation dans quatre ans», assure le président d’élection, Cédrick Gagnon.

Des pistes de solutions

Me. Georges Deschênes est formateur à la Corporation des officiers municipaux agréés du Québec: «Il n’y a pas de recettes miracle. Mais de façon générale, tout est dans la planification.»

Dans les petites municipalités, c’est souvent le directeur général qui agit comme président d’élection. «Ils ne mettent peut-être pas suffisamment de temps à apprivoiser chacun des éléments d’une élection parce qu’ils ont autres choses à faire. Et si j’étais dans leur situation, je ferais probablement comme eux», explique Me. Deschênes.

Selon lui, la solution passe par le vote électronique. «Ça va finir par arriver. Est-ce que je verrai ça avant la fin de ma carrière? Je ne le sais pas. J’espère!», termine-t-il.