Dépendance aux opioïdes: Un distributeur de naloxone à Campbellton
Publié le 14 juin 2024 à 17:44, modifié le 14 juin 2024 à 17:47
Par: Jasmin Guillemette
La Ville de Campbellton a décidé d’agir dans la lutte contre les dépendances aux opioïdes. Présent en grande quantité dans le Ristigouche, une machine distributrice contenant de la naloxone, un médicament inversant les effets, sera installée prochainement.
La situation de dépendance aux opioïdes est critique dans le Restigouche. Seulement la Ville de Campbellton, elle figure parmi un des pires ratios de personnes dépendantes dans la population au pays ou Nouveau-Brunswick.
« C’est plus qu’une lueur d’espoir. À quelque part, ils ne pourront pas dire que je n’ai pas accès. Je peux te nommer au moins 30 personnes dans les derniers vingt ans qui sont morts, décédés d’overdose. J’ai connu, j’ai aidé, mais ils étaient au bout du rouleau », a expliqué le travailleur de rue, Luc Chiasson
En collaboration avec la santé publique Nouveau-Brunswickoise, Campbellton a décidé de mettre la main à la pâte. Elle a adopté unanimement la mise en place d’une machine distributrice contenant le médicament.
« C’est une boîte distributrice qui ne demande pas d’argent, c’est gratuit. La contamination c’est un des problèmes dans l’addiction des gens, donc, on va essayer au moins de rendre ça sain et accessible », a indiqué le maire de Campbellton, Jean-Guy Lesveque.
M. Chiasson connaît d’ailleurs bien les effets des opioïdes. Selon lui, il s’agit d’une mesure nécessaire dans la région.
« Est-ce que vous diriez que c’était une nécessité ? absolument, absolument, absolument, absolument. Je fais affaire avec toute la province. Quand je vais à Moncton, Saint-Jean, Fredericton, ils ont des centres, ils ont des programmes. C’est sur la population est dix fois. De soixante mille à dix mille personnes, c’est une autre histoire », a raconté le travailleur de rue bien connu dans le Restigouche.
L’emplacement de la distributrice n’a toujours pas été déterminée selon Jean-Guy Levesque, mais elle doit choisie minutieusement.
« Il faut que ça soit à l’intérieur, parce que bon, on a un hiver féroce ici, il faut que ça soit accessible. Donc, ouvert ,idéalement, 24 heures, sept jours par semaine. Donc,24/7, ce n’est pas évident à trouver », a mentionné M. Levesque.
Le maire de Campbellton a aussi ouvert la porte à d’autres accessoires dans la distributrice comme des moyens de contraception ou encore des brochures de prévention sur les drogues ou les ITSS.