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Dénonciation du port de masque jetable pour l’environnement

Publié le 17 septembre 2020 à 15:56, modifié le 17 septembre 2020 à 17:08

Par: CIMTCHAU

Avec le port du masque obligatoire, plusieurs commerçants se retrouvent confrontés à de nouveaux défis. Une boulangerie de Baie-Saint-Paul dénonce l’obligation de porter le masque jetable, une pratique imposée par la CNESST.

Dès le début du port obligatoire du masque dans les lieux publics, Meggie Tremblay a voulu faire confectionner des couvre-visages réutilisables au logo de la boulangerie À chacun son pain. Mais, un inspecteur en santé et sécurité au travail a interrompu le processus.

La copropriétaire explique : « Le seul masque qui était légal et à utiliser dans les restaurants, c’était celui d’hôpital. |…| Donc déjà là, on avait une centaine de dollars d’investis, |…| puis on s’est fait dire que non, ça ne marchait pas. |…| Donc on n’a pas eu le choix de tout de suite, instantanément, d’acheter des boîtes, et des boîtes. |…| On compte un 3-4, des fois 5 masques par jour par personne. »

Plus d’une centaine de masques jetables sont utilisés quotidiennement par ses trente employés. Pour faire avancer les choses, la jeune femme a décidé de recueillir dans un contenant de plastique, les masques souillés et de les envoyer par la poste, au bureau de la CNESST.

« C’est la CNESST qui m’oblige ça.|…|C’est avec eux autres que je vais commencer. |…| À chaque semaine, semaine et demi, j’envoyais une boîte avec tous les masques et une lettre qui demandait que la CNESST trouve une solution pour nous, qui est lavable et réutilisable.»

En plus de se battre pour obtenir une alternative au masque chirurgical afin de protéger l’environnement, elle doit gérer les clients qui refusent de porter un couvre-visage à l’intérieur de son établissement.

« Je demande juste aux Québécois, Québécoises d’être plus courtois envers les personnes qui sont au service à la clientèle. C’est difficile demander de vous laver les mains, demander de porter votre masque. Essayez de le faire, juste par respect pour tout le monde.»

Outre le fait de suggérer la compagnie Terracycle, pour la récupération zéro déchet des équipements de protection individuelle, la CNESST rappelle qu’il n’existe encore aucune certification englobant le port du couvre-visage en milieu de travail, même si l’Institut de recherche en santé et sécurité du travail se penche actuellement sur la question.

« La machine est décollée, on n’arrêtera pas là. Sans envoyer les masques, |…| je vais quand même continuer d’envoyer des lettres. Parce qu’il faut qu’on fasse quelque chose rapidement. La pandémie ne s’en va pas demain matin. », conclue Meggie Tremblay.