La fille de Valérie Bernier a vécu un cauchemar il y a quelques semaines à Edmundston. En visite chez un voisin, elle a été sauvagement mordue au visage par un chien de type pitbull alors qu’elle attachait ses souliers. Devant l’ampleur des blessures, elle a été transférée d’urgence à Fredericton. La mère a eu tout un choc en voyant sa fille à l’hôpital.

« À première vue, le nez de ma fille était dans un petit pot qu’on utilise pour les tests d’urine. Comme mère, c’est un choc, c’est dramatique. »

La jeune femme de 18 ans a dû subir plusieurs opérations, dont une rhinoplastie, et des greffes de peau afin qu’on puisse reconstruire son visage. Sans compter les effets psychologiques. Madame Bernier et sa fille font des cauchemars depuis les événements.

« Elle m’a dit qu’elle fait beaucoup de cauchemars qu’elle entend le chien japper. Moi je fais encore la même chose en tant que maman. Je fais des cauchemars parce que je vois encore le nez de ma fille dans un pot et je vois son visage détruit. »

Une autre étape attend la victime la semaine prochaine. Elle pourrait devoir repasser sous le bistouri.

« Si le cartilage n’a pas pris ça sera encore une autre chirurgie parce qu’il faudra aller chercher en arrière des oreilles pour reformer les narines et le bout du nez. »

Le chien a été euthanasié dans les jours suivant l’incident à la demande des propriétaires. Selon les informations que nous avons obtenues, il avait un comportement dangereux.

Des règles plus musclées

Madame Bernier demande aux villes du Nouveau-Brunswick des lois plus strictes pour contrôler ce type de chien. Elle se demande même si les pitbulls ne devraient pas être interdits dans la province.

«  À combien de visages détruits qu’on va attendre avant de réglementer ? C’est un triste événement parce que cet enfant-là va rester marqué à vie. »

Edmundston n’a pas d’interdiction de posséder certaines races. Une réglementation est en vigueur, mais elle s’applique seulement après une première morsure. Dès lors, la bête est déclarée dangereuse et doit être stérilisée. La résidence du propriétaire doit être clôturée et le chien doit porter une muselière en tout temps lorsqu’il est en public.

Une enquête est toujours en cours.  Selon la Force policière de l’endroit, il serait surprenant que des accusations soient portées contre les propriétaires puisque le chien se trouvait à l’intérieur de leur domicile.