Décès lors d’une chute : Les établissements pour personnes âgées du Bas-Saint-Laurent s’en tirent mieux qu’ailleurs au Québec
Publié le 24 mai 2022 à 17:16, modifié le 24 mai 2022 à 17:16
Par: CIMTCHAU
Plus de 1000 Québécois sont morts après avoir chuté dans un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) ou une résidence pour aînés (RPA) depuis le début de la pandémie. C’est le constat qu’a fait le Journal de Montréal, selon les données compilées de près de 1300 rapports de coroners à la suite de décès survenus dans ces endroits à travers la province. Des décès tragiques ont également été observés aussi au Bas-Saint-Laurent, mais la situation semble toutefois moins problématique dans la région.
La présidente du Comité des usagers de Rivière-du-Loup pour le CISSS du Bas-Saint-Laurent, Marielle Raymond, n’est pas alarmée par ces chiffres qui ont été dévoilés ce mardi. Une réalité, qui selon elle, est bien différente dans le Bas-Saint-Laurent. Malgré tout, la pénurie dans le domaine de la santé n’aide en rien la situation à l’échelle de la province.
« Ça peut arriver de temps en temps, mais je ne peux pas dire qu’au Bas-Saint-Laurent on en a tant que ça. Il y a des personnes qui peuvent être délaissées parce qu’on manque de main-d’œuvre… et depuis la pandémie, c’est un peu plus difficile pour ces travailleurs, mais ils font leur possible pour ne pas laisser les personnes à risque complètement seules », affirme-t-elle.
Un total de 1027 aînés sont décédés des suites d’une chute à travers la province, soit 79 % des décès sur lesquels a enquêté le Bureau du coroner. Au Bas-Saint-Laurent, le CISSS régional en dénombre jusqu’à présent 12 pour l’année 2021-2022, tandis qu’on en recensait 16 en 2020-2021 et 19 l’année précédente.
Place à la prévention
Même si la situation est moins problématique dans la région, Marielle Raymond martèle que les moyens de contention ne sont pas la solution miracle afin de limiter les incidents de ce genre chez les aînés alors 34 % des évènements déclarés en 2020 sont reliés à des chutes. De ce nombre, plus de 40 % d’entre eux se déroulent dans les CHSLD.
« Les contentions ce n’est pas bien. Il y a des contentions chimiques ou physiques lorsqu’on attache la personne, mais vous savez quelquefois une personne qui est attachée… elle ne se sent pas bien. Donc, on essaie de moins le faire », termine Marielle Raymond.
Notons qu’un programme de prévention des chutes, mis sur pied il y a quelques années par le CISSS, a pour but de minimiser ce genre d’incident, mais également pour sensibiliser les aînés à prendre leurs précautions.