Décès de Julien Poulin : Le cinéaste Rafaël Ouellet garde de bons souvenirs
Publié le 6 janvier 2025 à 18:29, modifié le 7 janvier 2025 à 09:00
Par: Francis Gallant
Le décès de l’acteur Julien Poulin a des échos dans la région. Particulièrement le Témiscouata. Il a tissé des liens avec des gens de la région lorsqu’il a tourné les films Camion et Arsenault et Fils.
Le cinéaste Rafael Ouellet perd un ami.
« Il aurait pu vous en parler de long en large, c’est un grand souvenir pour lui », débute le cinéaste Rafaël Ouellet.
Julien Poulin a laissé sa trace et de célèbres expressions grâce à son rôle d’Elvis Gratton. Une solide amitié s’est créée avec le cinéaste Rafaël Ouellet, originaire de Dégelis, lorsqu’il lui a demandé de tourner « Camion».
« Julien a accepté de façon très volontaire, il n’y avait pas beaucoup d’argent pour lui. Il est venu faire ce film-là avec son cœur, avec tout son talent », explique le cinéaste.
Julien Poulin a eu un coup de cœur pour le Témiscouata…
« Il se promenait les cantines , dans les rues. C’était quelqu’un de très curieux, qui allait au-devant des gens et leur posait des questions », selon Rafaël Ouellet.
Il a aussi développé un lien d’amitié avec la famille du jeune cinéaste.
« Mon père, là coaché, lui a enseigné à conduire un camion. Autant que cela était possible. Il a aussi agi à titre de doublure pour lui », explique le cinéaste, Rafaël Ouellet.
Le grand acteur a défendu ardemment le long métrage depuis 12 dernières années. Camion avait récolté 6 nominations lors Gala Jutras en 2013. Il avait d’ailleurs remporté une statuette.
« Il y a un prix que je voulais absolument qu’on remporte, c’est celui pour le meilleur acteur pour Julien. Parce que Julien a eu une carrière foisonnante et curieusement n’a pas gagné tant de prix que ça », précise le cinéaste.
Julien Poulin a marqué le cinéma québécois. Un souhait n’a toutefois pu être réalisé avec son grand ami Pierre-Paul Alain qui a joué Anthony dans Arsenault et Fils.
« On avait une idée très chère de s’asseoir sur les trois et d’écrire ses mémoires sous forme d’entretien », termine le cinéaste originaire de Dégelis au Témiscouata.
Crédit photo : Facebook de Rafaël Ouellet.