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De nouvelles voix s’élèvent contre la gestion de l’éclosion chez duBreton

Publié le 12 mai 2021 à 16:49, modifié le 12 mai 2021 à 23:06

Par: CIMTCHAU

L’éclosion de COVID-19 à l’abattoir de Viandes duBreton de Rivière-du-Loup continue de prendre de l’ampleur. 80 cas sont toujours actifs selon les plus récentes données disponibles. Au total, 94 personnes ont contracté le virus depuis le 3 mai dernier. Alors que l’usine reste ouverte, des commerçants et des restaurateurs de la ville dénoncent une injustice.

« L’argent et le capitalisme passent après toute notre société, tous nos habitants. Je ne sais pas. Je me pose vraiment un point d’interrogation, pourquoi eux continuent (d’opérer)? », s’insurge la propriétaire de L’Estaminet, Mylen Ouellet.

Alors que son entreprise a dû fermer pour  plusieurs semaines en avril en raison d’un cas confirmé, la propriétaire de la boutique Bébé Loup, Marie-Lyne Dubé, s’explique mal ce qui est différent dans le cas de duBreton.

« Un cas et c’est terminé, c’est 14 jours. Là, je me demande ce qui se passe, mais j’aime autant ne pas gérer ça. Je vais gérer ce que je peux gérer moi », explique-t-elle, exaspérée d’être à nouveau fermée en raison des mesures d’urgence.

La copropriétaire de L’Atelier de la Moustache, Jenny Veilleux, demeure prudente, mais espère que l’éclosion ne retardera pas sa réouverture. « Il faut vraiment faire un effort tous ensemble pour qu’on puisse s’en sortir et oui, peut-être que si tout le monde avait les mêmes règlements, on irait un petit peu plus vite vers notre liberté », lance-t-elle.

À La Pocatière, plusieurs travailleurs de l’usine font la navette matin et soir pour aller travailler à Rivière-du-Loup. Le maire Sylvain Hudon aurait aimé que la Santé publique soit proactive.

« Je pense que le réseau de la santé aurait dû demander à cette entreprise-là de fermer, quitte à ce que le gouvernement l’aide financièrement. Mais de fermer au moins, ça aurait évité que le monde se déplace à gauche, à droite. » – Sylvain Hudon, maire de La Pocatière

Les craintes que cette éclosion ralentisse le déconfinement par rapport au reste du Québec sont maintenant bien réelles dans la population. Des citoyens souhaiteraient une fermeture temporaire de l’usine de duBreton.

« Bonne Bouffe à Saint-Ludger, ils ont eu un cas, ils rentrent deux personnes à la fois et ils sont fermés pour 14 jours. Puis eux ça reste ouvert et les cas augmentent, augmentent, augmentent », compare un citoyen. Ce dernier explique être propriétaire d’une résidence pour personnes âgées, et dénonce une situation de « deux poids, deux mesures » de la Santé publique lorsqu’un cas est confirmé dans un milieu.

Une citoyenne n’hésite pas à défendre l’entreprise et estime que des mesures sanitaires strictes sont en place. « S’ils font des tests et qu’ils voient que les gens qui rentrent au travail ne sont pas infectés, je ne vois pas (pourquoi ils fermeraient) », explique-t-elle.

Un autre homme n’abonde pas dans le même sens. « Ce serait bien mieux qu’ils ferment eux autres. Une semaine ou deux au moins », propose-t-il, dans le but de freiner la propagation.

En charge de l’éclosion, la Santé publique régionale refuse toujours d’accorder des entrevues sur le dossier.