De nouveaux éléments sur la SÉMER
Publié le 26 avril 2022 à 17:00, modifié le 26 avril 2022 à 17:00
L’observateur politique et ex-maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Simon Périard, a obtenu de nouvelles informations sur la SÉMER. Il estime que la Société a épuisé toutes ses sources d’emprunts.
L’ex-homme politique a pu mettre la main sur deux résolutions de 2012 de la Ville de Rivière-du-Loup et de la MRC. On peut confirmer que les deux entités cautionnent la dette de la SÉMER, à la hauteur de 6 millions de dollars chacune. C’est donc dire qu’elles se portent responsables de la dette. Une indication que l’endettement de la société est assez élevé, selon l’observateur politique.
« S’il y avait une faillite, il faudrait l’assumer, mais ça nous indique aussi que peu importe le produit qui sera vendu de la SÉMER, ces prêts-là doivent être remboursés donc c’est une charge de plus à assumer », croit monsieur Périard.
L’usine n’a toujours pas réussi à produire et vendre du gaz naturel, qu’il soit liquéfié ou comprimé. L’ancien élu croit qu’en se concentrant trop sur ce but, le conseil d’administration a négligé d’évaluer d’autres avenues.
« Plus on attend, plus l’endettement augmente. Plus l’endettement est élevé, plus ça devient difficile de trouver un projet qui va au moins arriver à rendre les opérations au chiffre zéro. Donc ni une perte ni une rentabilité », estime-t-il.
En se concentrant uniquement sur la production de gaz qui ne s’est toujours pas matérialisée, l’ex-maire de Saint-Paul-de-la-Croix estime que la SÉMER a manqué à d’autres devoirs.
« On parle de recruter des clients, autant les privés, les ICI que les clients publics. »
François Legault affirmait la semaine dernière qu’il n’injecterait pas plus d’argent, tant qu’il n’aura pas l’avis d’experts que le projet peut être viable.
Une situation qui pourrait nuire à la réputation de la société, selon Simon Périard.
Le président de la SÉMER Michel Lagacé n’a pas souhaité commenter.