De moins en moins de jeunes au Bas-Saint-Laurent
Publié le 14 février 2022 à 17:18, modifié le 14 février 2022 à 18:22
Le nombre de jeunes qui vivent au Bas-Saint-Laurent est en véritable dégringolade depuis plus de 30 ans. La région a connu une décroissance de 47 % entre 1986 et 2016.
Ces données proviennent d’un rapport commandé par Place aux jeunes et réalisé par la chaire réseau de recherche sur la jeunesse du Québec. La décroissance du territoire bas-laurentien est assez importante, alors que celle du Québec est de seulement 15 %. Le Bas-Saint-Laurent a perdu 34 000 jeunes depuis 30 ans.
Philippe Guilbert a 29 ans. Le jeune homme, qui est récemment devenu maire de Trois-Pistoles a choisi d’élire domicile au Bas-Saint-Laurent il y a quatre ans.Les jeunes comme lui ont été visiblement peu nombreux à faire le choix de s’établir en sol bas-laurentien dans les dernières années.
« Faut trouver une façon de les garder notamment de faciliter l’accès à l’éducation en région et trouver des moyens pour qu’ils aient envie de rester ici d’une certaine façon », croit l’élu.
Une pandémie qui inverse la tendance ?
Les derniers chiffres qui viennent d’être publiés datent toutefois de 2016. La pandémie serait venue changer la donne. C’est du moins ce que constate l’organisme Places aux jeunes, qui aide les jeunes à s’établir dans la région. Ils ont accompagné plus de 210 personnes dans la dernière année, un record.
« On sent qu’il y a un revirement depuis la pandémie et depuis les dernières années. Le solde migratoire est positif. C’est-à-dire qu’il y a plus de personnes qui viennent dans la région que ceux qui repartent », explique Mélanie Rioux, agente de migration pour Place aux jeunes dans Les Basques.
Difficile de prédire si la tendance à la baisse s’inversera vraiment prochainement. Mais les mentalités évoluent avec le temps.
« Les nouvelles générations sont très anxieuses et les recherches le démontrent aussi. Le fait de s’en venir en région, c’est aussi une manière de contrer un peu ce stress-là », croit Mélanie Rioux.
Le jeune maire de Trois-Pistoles, qui a lui-même bénéficier des services de Place aux jeunes à son arrivée, invite les intéressés à choisir le Bas-Saint-Laurent et à faire appel à l’organisme.
« Ça a été une super expérience et ça m’a permis de super bien m’intégrer dans la communauté et dans le milieu. Et tu vois, quatre ans plus tard, je suis devenu maire! », conclut Philippe Guilbert.